Une association de défense des animaux a obtenu le placement de lions et lionceaux appartenant au cirque Claudio Zavatta, en vertu d’une loi qui interdit leur reproduction en captivité.
La fin d’un long bras de fer judiciaire. Le cirque Claudio Zavatta a remis ce dimanche 1er décembre trois lions et neuf lionceaux à l’association Code animal, rapporte le journal Charente libre.
Les félins ont été récupérés à Champniers (Charente), où le cirque itinérant a posé ses valises. Ils sont « pris en charge et transférés vers les structures d’accueil d’Animal Advocacy & Protection (AAP) », une association partenaire, indique Code Animal dans un message posté sur Facebook. L’intervention s’est déroulée « dans le calme et avec la coopération du cirque ».
La gendarmerie, l’Office français de la biodiversité (OFB), le procureur de Limoges et les services vétérinaires de la préfecture ont également été associés à cette saisie, précise l’association.
Des animaux nés en captivité
L’opération s’inscrit dans le cadre de la loi du 30 novembre 2021 relative à la lutte contre la maltraitance animale, qui interdit la reproduction de ces animaux en captivité. Or selon une plainte d’une autre association, One Voice, des lionceaux sont nés au sein du cirque pendant l’été.
Cela fait déjà plusieurs semaines que Code animal tentait de récupérer les animaux. Mais en octobre, l’association s’est heurtée au procureur de Saintes, qui avait prononcé une simple « saisie administrative » sans ordonner la remise des animaux à une association.
Dans les colonnes de Sud Ouest, le magistrat avait notamment expliqué que l’interdiction de la reproduction des animaux de cirque n’était pas assortie de sanction pénale. « Son non-respect n’est pas constitutif d’une infraction », en avait-il conclu.
L’association Code animal explique ces difficultés juridiques par l’absence de publication de décret d’application de la loi du 30 novembre 2021. Selon l’association, la saisie de ce dimanche crée un précédent car elle est la « première prise en charge de cette ampleur en France ».
« Il est temps que la loi soit appliquée », a salué sur X le vétérinaire et sénateur du Val-d’Oise, Arnaud Bazin.
Selon Charente libre, les lions et lionceaux vont être transférés vers Alicante en Espagne, où ils seront mis en quarantaine le temps d’évaluer leur état de santé. Les félins pris en charge devraient ensuite être remis à des refuges en Afrique ou aux Pays-Bas.
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