362 noyades ont été recensées du 1er juin au 12 juillet, un chiffre en baisse de 19% depuis 2021. Mais davantage d’entre elles se sont révélées mortelles.
Ce week-end a particulièrement été fatal pour les jeunes baigneurs. Trois enfants, de 3, 5 et 11 sont décédés, noyés, respectivement en Haute-Savoie, dans les Yvelines, et en Essonne. Des drames qui viennent alourdir les chiffres recensés par Santé publique France depuis début juin.
Entre le 1er juin et le 12 juillet, 362 noyades ont été enregistrées. 109 d’entre elles ont été mortelles. Un relevé alarmant qui reste toutefois inférieur à celui observé lors des deux dernières années, sur la même période.
Baisse de 19% depuis 2021
Cette baisse, de 19%, est due aux conditions climatiques « globalement moins favorables, au mois de juin, dans la moitié sud de l’hexagone », une zone où les noyades sont habituellement les plus nombreuses, note Santé publique France. Même si dans les faits, ce mois de juin, est le deuxième plus chaud depuis 1946.
Les pics de noyades sont en effet souvent associés aux pics de chaleur. Cette année, le premier week-end des vacances, le 8 et 9 juillet, a particulièrement été touché. En 2022, une hausse a été observée lors de la canicule du 15 au 19 juin.
Le nombre de noyades avait été aussi particulièrement élevé en 2021, lorsque les restrictions sanitaires pour lutter contre la pandémie de Covid-19 avaient été levées.
Des noyades plus mortelles
Si les noyades sont moins nombreuses en ce début d’été, elles sont plus fatales. Un quart des noyades étaient suivies de décès en 2021, contre trois noyades sur 10 cette année. Et si en général, les enfants se noient plus (une noyade sur deux), 90% des décès touchent les adultes.
Au vu des chiffres, qui concernent tout âge et tout lieux -les mineurs se noient davantage dans les piscines privées et les adultes dans la mer-, Santé publique France souhaite intensifier la prévention. Tout comme la Fédération française des maîtres nageurs sauveteurs.
« On demande d’abord un plan d’urgence de la formation des maîtres-nageurs sauveteurs: il manque aujourd’hui, et depuis 4-5 ans, plus de 5000 maîtres nageurs », déplore Axel Lamotte, responsable communication de la Fédération, au micro de BFMTV. « Pour enchaîner derrière sur un plan d’apprentissage de la nage. […] Il y a un niveau de nage moyen des enfants comme des adultes qui baisse considérablement en France. »
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