Avec les lancements des nouvelles R5, Dacia Spring ou encore de l’Alpine A290, le directeur général de Renault Luca de Meo prévoit une année 2024 très électrique. En attendant « la Renault de demain », qui reste encore à concevoir.
Après les résultats financiers positifs engrangés par Renault en 2023, Luca de Meo peut passer à la deuxième phase du plan stratégique « Renaulution ». C’est ce qu’a indiqué le dirigeant à Hedwige Chevrillon, lors d’une interview accordée à BFM Business:
« Je pense qu’on a terminé la phase de redressement de Renault, on s’est remis à un niveau de performance plus que décent et donc on est dans le match, et ça c’est bien. »
« Préparer Renault à un monde de l’automobile qui change complètement »
Renault sauvé, après la lourde perte enregistrée en 2020 notamment, Luca de Meo peut désormais regarder l’avenir plus sereinement, avec de nombreuses nouveautés prévues au cours des prochaines années, de quoi dynamiser les ventes.
« On aura une vingtaine de produits qui vont arriver dans les 24-30 mois, et ça normalement dans l’automobile ça aide à renforcer la situation. Et on se gratte un peu la tête pour comprendre (…) comment on va préparer Renault à un monde de l’automobile qui change complètement, où il faut monter sur de nouvelles chaînes de valeur: que ce soit l’électrique, l’hydrogène, le software ou encore l’économie circulaire », détaille Luca de Meo.
Dans un premier temps, le groupe français va poursuivre le renouvellement de ses modèles, avec le plan « Renauvation »: « Je pense que les deux prochaines années ça va être du lancement de produits, le développement de la nouvelle gamme et on est très confiants sur le fait que Renault aura une gamme qu’on n’a pas peut-être jamais eue dans les 30 dernières années: que ce soit chez Renault, Dacia ou Alpine ».
« Il y a déjà des choses qui sont sorties, des Austral, des Sandero, mais l’offensive elle arrive maintenant », avance Luca de Meo.
La Renault 4 dévoilée au Mondial de l’Auto
Sur cette année 2024 par exemple, Luca de Meo prévoit d enombreux lancements, notamment des modèles électriques. « On va lancer la nouvelle Dacia Spring au printemps, on vient de lancer le nouveau Scénic, il va être dans les concessions fin mars, super voiture, on va lancer la Renault 5 pendant l’été, en disponibilité pleine à partir de septembre », liste-t-il.
« On va lancer la Renault 4 au salon de Paris et on aura aussi l’Alpine A290 (déclinaison de la R5 chez Alpine, ndlr) et puis aussi des véhicules utilitaires, la moitié des voitures qu’on va lancer seront électriques. »
Pour la suite, Renault mise en particulier sur le « software defined vehicle » (un véhicule où tout est géré par le logiciel et qui peut se mettre à jour régulièrement), qui reste encore à concevoir pour les modèles de nouvelle génération:
« Le monde est tellement compliqué dans l’automobile qu’il faut retrouver un souffle. Je pense qu’on aura beaucoup de choses à faire pour le lancement des produits, mais il faut qu’on invente la Renault de demain, ce n’est pas encore fait », souligne Luca de Meo.
Un modèle nouvelle génération qu’il faudra donc plutôt à partir de 2026. Après la nouvelle R4 ou 4L, qui reposera sur la plateforme AmpR Small comme la R5 et l’Alpine A290, Renault a également annoncé une nouvelle génération de Twingo pour 2025, elle aussi 100% électrique uniquement.
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