En ouverture des discussions préalables à la COP 29, le chef de l’ONU Climat a salué les résultats des précédentes COP tout en assurant qu’il faudrait encore accélérer pour tenir les objectifs climatiques, notamment ceux de l’accord de Paris.
L’humanité a fait de grands progrès dans la lutte contre le réchauffement de la planète, mais reste sur une trajectoire « désastreusement élevée » de hausse des températures, a déclaré le chef de l’ONU Climat en ouverture ce lundi 3 juin à Bonn (Allemagne) de négociations préalables à la COP29.
Sans les négociations menées sous l’égide de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CNUCC) depuis 1992, « nous serions condamnés à un scénario de réchauffement mondial allant jusqu’à 5 degrés, auquel la majorité de l’humanité ne survivrait sans doute pas », a affirmé Simon Stiell en lançant deux semaines de négociations techniques destinées à préparer la 29e COP, à Bakou (Azerbaïdjan), en novembre.
« Actuellement, nous nous dirigeons vers une augmentation de 2,7°C environ », a souligné le secrétaire exécutif de la CNUCC.
« Un long chemin »
Mais « cette trajectoire est encore désastreusement élevée, et il y a un long chemin devant nous pour atteindre notre objectif commun de 1,5 degré ce siècle », cible la plus ambitieuse de l’accord de Paris, a-t-il ajouté à l’adresse des diplomates de quelque 200 pays, dont les échanges sont prévus jusqu’au 13 juin au siège de l’ONU Climat à Bonn.
« L’action climatique devra avancer beaucoup plus rapidement », a-t-il déclaré.
Les diplomates se réunissent chaque année en juin à Bonn pour dénouer les points les plus délicats des négociations internationales sur le climat, afin que les dirigeants politiques puissent conclure des accords lors de la Conférence des Parties (COP) en fin d’année.
Cette année, la question principale tourne autour de l’argent : combien les pays riches doivent-ils payer pour aider les pays en développement à abandonner les énergies fossiles et à faire face au changement climatique ?
En 2009, les pays riches, principaux responsables historiques des émissions de gaz à effet de serre, s’étaient engagés à atteindre d’ici 2020 le chiffre rond de 100 milliards de dollars d’aide annuelle. L’objectif a été atteint en 2022 pour la première fois.
La COP29 doit se conclure par un accord sur l’objectif au-delà de 2025, mais il n’y a pas de consensus sur le montant ni sur la destination des fonds.
Les donateurs, essentiellement des pays occidentaux et le Japon, sont critiqués pour avoir accordé plus de prêts que de subventions, tandis que leurs appels à la contribution aux dépenses des économies émergentes prospères, telles que la Chine et les pays du Golfe, suscitent des réactions négatives.
Les pays sont censés présenter des objectifs climatiques rehaussés (NDC, en anglais) d’ici début 2025. Certains pays en développement veulent conditionner leurs efforts de décarbonation au déblocage de l’aide publique des pays riches.
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