Les Nations unies estiment que si les États actuels ne revoient pas leurs engagements actuels pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, le réchauffement climatique s’élèvera au moins à 2,5°C degrés d’ici 2100.
Les engagements climatiques pris par les pays du monde entier placent la planète sur une trajectoire de réchauffement catastrophique allant jusqu’à 2,9°C au cours de ce siècle, bien au-delà des limites fixées par la communauté internationale, alerte ce lundi 20 novembre l’ONU à quelques jours de la COP28.
La poursuite des politiques actuellement en place laisse présager une hausse des températures de 3°C, par rapport à l’aire pré-industrielle, au cours de ce siècle, selon la dernière mouture du rapport du Programme de l’ONU pour l’environnement (PNUE) sur l’écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction des émissions, publié chaque année avant la COP.
La mise en oeuvre des engagements actuels des États se traduirait par un réchauffement de 2,9°C pour les promesses inconditionnelles, et 2,5°C en intégrant leurs engagements conditionnels, selon un rapport du Programme de l’ONU pour l’environnement (PNUE) publié avant le début des grandes négociations internationales sur le climat à Dubaï dans le cadre de la COP28 (30 novembre – 12 décembre).
L’ONU demande des « mesures spectaculaires »
Pour tenter de limiter ce réchauffement, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres réclame des « mesures spectaculaires » de la part des États et demande qu’elle soit prises « maintenant ».
Le « canyon » entre les engagements des Etats et ce qui serait nécessaire pour respecter les objectifs de l’accord de Paris, est « un échec de leadership, une trahison de ceux qui sont vulnérables, et une immense occasion ratée », a fustigé Antonio Guterres devant la presse à l’occasion de la publication d’un rapport annuel de l’ONU sur le sujet.
Un peu plus tôt ce lundi, l’observatoire européen Copernicus a annoncé que la température moyenne mondiale a été vendredi plus de 2°C supérieure à celle de la moyenne saisonnière à l’ère pré-industrielle, soit au-dessus sur une journée de la limite haute de l’accord de Paris. Il s’agit d’une première.
« Beaucoup de travail à faire »
Cette publication fait suite à un autre rapport de l’ONU, publié mi-novembre, qui concluait que les engagements actuels des pays mènent à 2% de baisse des émissions entre 2019 et 2030, au lieu des 43% préconisés pour limiter le réchauffement à 1,5°C.
« Nous avons beaucoup de travail à faire parce que pour l’instant nous ne sommes pas du tout là où nous devrions être » et « nous devons réduire phénoménalement nos émissions de CO2 », a dit à l’AFP Inger Andersen, la directrice exécutive du PNUE.
« Compte tenu de l’intensité des impacts climatiques auxquels nous assistons déjà, aucun de ces deux résultats n’est désirable », a-t-elle insisté, faisant référence à cette fourchette de 2,5 à 2,9°C.
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