L’intelligence artificielle est présente sous différentes formes au Mondial de l’Auto, que ce soit pour le design d’un concept-car, pour aider les conducteurs ou mieux vendre des voitures.
Avec l’électrique, le développement de services faisant appel à l’intelligence artificielle (IA) est une grosse tendance de ce Mondial de l’Auto 2024. Petit tour du salon et des différentes façons d’utiliser l’IA.
Chez Xpeng, une IA comme designer
Sur le stand de Xpeng, la marque chinoise expose ses SUV électriques G6 et G9, ses premiers modèles commercialisés en Europe. Mais on peut aussi découvrir un concept-car, la grande berline P7+.
« La P7+ c’est notre première voiture entièrement développée grâce à l’intelligence artificielle », nous explique Thomas Rodier, directeur marketing de Xpeng France.
« Cela va permettre de faciliter le développement du véhicule, d’avoir des solutions pour la rendre encore plus efficiente, avec un taux de pénétration dans l’air record, un point essentiel pour une voiture électrique », poursuit-il.
Tout l’intérêt reste aussi de gagner du temps de développement, avec la possibilité de trouver des solutions plus rapidement et concilier ainsi les demandes des équipes design et les ingénieurs.
« L’idée va être par exemple d’optimiser le châssis, avec la contrainte d’intégrer la plus grosse batterie possible dans un espace restreint. On pourrait ainsi passer de 5 à 6 ans actuellement pour concevoir entièrement un véhicule neuf à deux ans et demi, tout en restant beaucoup plus réactif face aux attentes des consommateurs « , ajoute Thomas Rodier.
Sur la version de série de ce concept P7+, Xpeng compte aussi mettre à contribution l’IA pour la gestion de la conduite autonome (comme chez Tesla) ou en intégrant un assistant virtuel performant.
Reno, l’assistant virtuel de Renault
Chez Renault, l’assistant virtuel « Reno » dopé à l’IA est déjà dans une voiture: la dernière R5. Il sera aussi proposé dans le nouvelle R4, dévoilée lors de ce Mondial de l’Auto.
Il prend la forme d’un petit avatar qui apparaît à l’écran quand on dit « Hey Reno » et qui peut répondre à de nombreuses sollicitations grâce à cette solution qui repose sur ChatGPT. Nous avions pu le tester lors des essais de la R5 et il peut par exemple répondre à diverses questions de culture générale ou suggérer des lieux à visiter.
Autre usage assez innovant, Reno peut vous suggérer l’utilisation d’une fonction du véhicule, comme l’activation d’un mode de conduite éco ou sport selon le contexte de circulation. Ou encore, et nous l’avons vécu lors de ces essais, un risque de buée sur le pare-brise et donc l’activation du désembuage avant d’avoir les premières traces visibles sur le pare-brise.
Des vendeurs bien informés chez Kia et La Centrale
L’IA peut aussi faciliter les interactions pour obtenir des informations. Un usage qui ne date pas d’hier avec les robots conversationnels (ou chatbots) qui viennent vous parler lors de votre visite sur le site d’une marque automobile par exemple. Mais leurs capacités à répondre efficacement à des demandes s’améliorent avec les progrès de l’IA.
Chez Kia, c’est une intelligence artificielle baptisée EVE, et qui repose elle aussi sur ChatGPT, qui peut donner des renseignements sur le dernier modèle 100% électrique de la marque coréenne dévoilé au Mondial, l’EV3.
Pour discuter avec elle, il suffit de scanner un des QR Codes sur le stand, sur les véhicules ou des petits panneaux dédiés, ce qui vous renverra vers un site web avec un lien pour discuter avec EVE via Whatsapp. Nous avons ainsi pu discuter, avec des réponses pertinentes sur l’autonomie minimale et maximale à attendre, le temps de charge ou encore les prix selon les versions. Un achat en ligne n’était pas encore disponible, mais EVE vous renvoie vers les concessions de Kia et peut même vous aider à programmer un rendez-vous et un essai du véhicule.
Chez le site de voitures d’occasion La Centrale, on peut recevoir des conseils personnalisés pour choisir sa voiture. Une solution qui repose, ici encore sur ChatGPT d’OpenAI, « nourri » avec la base de données immense de ce professionnel de l’occasion.
Plutôt pratique quand on ne sait pas trop vers quels modèles précis se tourner. On peut ainsi donner son profil, un jeune conducteur ou une famille avec deux enfants par exemple, et différents critères comme un prix, une zone de recherche et un kilométrage maximal, pour aboutir à plusieurs propositions.
Un service disponible ici après une simple inscription sur le site de La Centrale.
De quoi répondre à un besoin important: deux Français sur trois se sentent en effet perdus au moment de choisir une nouvelle voiture, indiquait en mars dernier une étude Kantar pour la Centrale.
La voiture de vos rêves chez le Crédit Agricole
Enfin, si vous ne trouvez pas la voiture de vos rêves sur le salon, le Crédit Agricole peut vous la créer. Pas de « Pimp my ride » français à l’horizon, mais un recours à l’intelligence artificielle et en particulier à l’IA générative d’image.
Un « Green Garage AI Experience » disponible sur le stand de la banque française et de sa filiale Drivalia, spécialisée dans la location courte, moyenne et longue durée et l’autopartage.
Depuis un écran tactile, vous devez indiquer votre type d’utilisation (pro, loisirs ou quotidienne), votre style de conduite (souple ou sportif), ce qui compte le plus pour vous dans le choix d’une voiture (style ou puissance) et votre budget auto mensuel (petit, moyen ou gros budget).
La première tentative nous a donné une sorte de Cupra Born à la sauce IA, à admirer ci-dessous.
Heureusement, on peut aussi tenter l’expérience en ligne, avec un résultat bien plus convaincant en passant (logiquement) d’un budget moyen à un gros budget. De quoi patienter avant la sortie du prochain Tesla Roadster avec cette deuxième création 100% IA.
Après cette voiture totalement imaginaire, Drivalia vous propose différentes solutions réelles avec le loyer associé. Pour notre premier exemple au « buget moyen », on nous a par exemple suggéré une Tesla Model 3, une BYD Seal ou encore une Hyundai Ioniq 6.
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