Après trois années de hausse, la part de marché de l’électrique dans les véhicules neufs a baissé à 12,5%. A l’inverse, la France, grâce notamment au leasing social, a vu la part de marché de l’électrique grimper à 17,4%.
La part des modèles électriques dans les voitures neuves a diminué en Europe au premier semestre 2024, marquant un coup d’arrêt à l’envolée de ces motorisations, selon les chiffres publiés jeudi par les constructeurs.
Après trois ans de croissance effrénée, les voitures électriques n’ont connu qu’une légère hausse (+1,3%) au premier semestre et ont représenté 12,5% des ventes, contre 12,9% début 2023.
La suppression des aides à l’achat pour les voitures électriques fin 2023 en Allemagne, premier marché du continent, a porté un coup d’arrêt à la progression de cette motorisation, qui doit pourtant s’imposer d’ici 2035 selon les plans de la Commission européenne.
La marque américaine Tesla, leader du marché électrique avec sa Model Y, voit ses ventes européennes reculer de 9,1% sur le semestre.
Les ventes d’électriques ont cependant continué à progresser dans certains pays majeurs de l’UE, comme la France, notamment grâce au dispositif de « leasing social », mais aussi l’Italie, ou la Belgique, grâce à des avantages fiscaux pour les sociétés.
Ainsi, sur les six premiers mois de l’année, la part de marché des véhicules électriques a grimpé à 17,4% de part de marché en France selon le cabinet AAAData contre 14,6% sur l’ensemble de l’année 2023.
L’hybride en forte hausse
Toutes motorisations confondues, la marché européen a connu un léger rebond au premier semestre, à 5,7 millions de véhicules (+4,5%), mais les ventes restent loin de leur niveau d’avant-Covid.
Plutôt que de choisir des voitures électriques, où l’offre de modèles économiques reste limitée, les acheteurs se sont davantage tournés vers les modèles hybrides (+22,3%), qui représentent désormais 29,2% du marché.
Parallèlement, les ventes de modèles à essence et diesel ont poursuivi leur chute dans la plupart des pays européens mais rebondi en Allemagne et en Italie: les deux motorisations y représentent respectivement 35,3% et 12,9% du marché.
Dans ce climat incertain, le pionnier des hybrides Toyota tire son épingle du jeu au premier semestre (+20,7%), notamment avec ses Yaris assemblées en France, et sa part de marché atteint 7,8%, à égalité avec le groupe Hyunday-Kia.
Le leader du marché Volkswagen progresse de 4,1%, notamment grâce à ses marques Skoda et Cupra.
Le numéro 2 Stellantis (+0,5%) voit sa part de marché reculer à 18%, avec une baisse des ventes chez Peugeot notamment. Le groupe Renault est en légère hausse (+2%), grâce à ses marques Dacia et Alpine.
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