Totalénergies a relancé le recrutement de quelques centaines de pompistes pour accueillir, servir et gérer les clients dans certaines stations-services.
Presque un saut dans le passé. Dans certaines stations Totalénergies, il est désormais possible de revoir un pompiste. Cette profession a presque disparu de la quasi-totalité des stations-services françaises depuis les années 1980 et les automobilistes se sont habitués depuis longtemps à faire eux-mêmes le plein d’essence. Mais Totalénergies a relancé le recrutement en 2020 et – après un coup d’arrêt en raison de la crise sanitaire – on retrouve aujourd’hui un pompiste dans une centaine de ses stations.
Sous son gilet orange, le pompiste propose à l’automobiliste de faire le plein à sa place. Dans une journée, il peut servir plus d’une centaine de clients, comme le relate Le Parisien. Outre l’essence, il est aussi chargé d’aider les clients à la station de lavage ou au gonflage des pneus, de répartir les voitures entre les files ou même de vérifier le niveau du liquide lave-glace. C’est aussi un relais pour la boutique, incitant les clients à prendre du temps pour acheter une boisson ou un sandwich.
On retrouve « la station-service que l’on connaissait il y a trente ou quarante ans », souligne Francis Pousse, président de la branche stations-services et énergies nouvelles au syndicat Mobilians, auprès de BFMTV.
Le retour du pompiste permet de « remettre du service, du lien », souligne-t-il, d’autant plus que ce n’est « pas toujours plaisant de faire le plein, car ça ne sent pas très bon ». Et surtout, avec un service plus rapide, transformant presque la station en « drive », le temps d’attente est moindre.
200 stations en 2024
Selon Totalénergies, 200 stations supplémentaires devraient accueillir un pompiste en 2024, soit 300 stations-services au total en comptant celles qui le font déjà, sous réserve que les recrutements soient fructueux. Concrètement, ce n’est pas le groupe lui-même qui décide d’accueillir un pompiste, mais le gérant de la station-service: la maison-mère sélectionne les stations qui lui semble favorables et libre ensuite aux gérants concernés d’accepter ou non d’installer chez eux ce service gratuit.
Mais toutes les stations Totalénergies – qui possède 3400 stations-services en France – ne vont pas retrouver leur pompiste. Ce sont davantage celles implantées en milieu urbain qui sont concernées, car elles « sont plus fréquentées » et « quand vous faites l’effort financier pour avoir quelqu’un sur la station, il vaut mieux qu’il soit bien occupé », précise Francis Pousse.
« Dans les zones rurales, vous pouvez avoir un client toutes les demi-heures, donc l’intérêt est moindre », note-t-il.
Le retour du pompiste anticipe aussi le virage électrique. Avec l’électrification du parc automobile, les stations-service vont changer de visage dans la prochaine décennie, et les clients risquent d’être un peu perdus – c’est là que pourra intervenir le pompiste.
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