Peugeot vient de dévoiler la 3e génération de son SUV star des ventes qui sera toujours produit à l’usine de Sochaux et avec une inédite version 100% électrique. Un des défis importants pour ce nouveau modèle très attendu.
« Plus SUV coupé, plus électrique, mais toujours made in Sochaux »: cela pourrait être le slogan de lancement du nouveau Peugeot 3008, dévoilé ce mardi 12 septembre.
Digne successeur de la 2e génération best-seller?
Une présentation organisée dans le bastion industriel de la marque au lion, depuis le Mattern Lab, centre de formation et laboratoire intégré à cet imposant site de Franche-Comté. Une première dans l’histoire de Peugeot et une manière de souligner les importants efforts réalisés pour moderniser le site ces dernières années. De lourds investissements ont en effet été consentis pour en faire une usine référence du groupe Stellantis en Europe. De quoi s’assurer la production de cette troisième génération du SUV, particulièrement attendue après le succès phénoménal de l’actuel 3008, qui passera donc bientôt la main à son successeur.
Produit à plus de 1,3 million d’exemplaires, la deuxième génération du SUV restera en effet comme un des modèles les plus marquants de l’histoire de Peugeot. Une silhouette totalement modernisée par rapport au premier 3008 et qui a su séduire les acheteurs européens depuis 2016. Plus particulièrement en France, où il s’est hissé sur un podium des ventes d’ordinaire monopolisés par des petits modèles, en particulier le trio Clio-208-C3.
Un format coupé pour suivre la tendance
Sans surprise après les photos révélés en amont de l’événement, ce nouveau 3008 passe au format SUV coupé. De quoi répondre à son principal concurrent en France, Renault, avec son Arkana et surtout le Rafale, récemment dévoilé par la marque au losange et qui arrivera lui aussi bientôt en concession.
Le 3008 est donc le premier SUV coupé pour Peugeot, la dernière 408 adoptant plutôt une carrosserie originale, empruntant à la fois au style crossover et break, mais en restant assez basse comme une berline. A noter aussi que ce nouveau 3008 s’allonge de 10 centimètres par rapport à la précédente génération pour s’afficher à 4,54 mètres.
Ce format de SUV coupé reflète bien la montée en gamme récente de Peugeot, ce qu’on retrouve aussi à l’intérieur, tant au niveau du choix des matériaux, de la qualité de finition et des technologies embarquées.
On découvre ainsi une nouvelle version de son i-cockpit, son poste de conduite moderne avec une nouvelle configuration qui présente une grande dalle incurvée devant le conducteur, avec les informations de conduite derrière le volant et la partie infodivertissement au centre.
Montée en puissance dans l’électrique
Ce Peugeot 3008 inaugure aussi la plateforme de Stellantis optimisée pour l’électrique: une base technique essentielle pour être compétitif, notamment face à Tesla et aux constructeurs chinois.
Cette nouvelle plateforme est baptisée « STLA Medium », traduction, la plateforme pour les véhicules de taille moyenne et qui sera suivie d’une « STLA Small », d’une « STLA Large » et d’une « STLA Frame », comme l’avait annoncé Carlos Tavares en 2021.
A terme, ces plateformes doivent permettre aux 14 marques du groupe (Fiat, Opel, Citroën, DS, Jeep…) de convertir entièrement leur gamme au « zéro émission ». En Europe, Stellantis prévoit de ne commercialiser que des véhicules 100% électriques dès 2030, soit 5 ans avant l’interdiction des ventes de thermiques.
Jusqu’à 700 kilomètres d’autonomie
Parmi les progrès attendus sur cette nouvelle génération de véhicules: l’autonomie. Elle atteint 700 kilomètres sur ce nouveau e-3008 dans sa configuration la plus endurante qui associe une batterie 98 kWh avec un moteur de 230 chevaux. C’est un net progrès par rapport à un e-2008 lancé en 2020: il n’offre que 320 kilomètres d’autonomie et peine à séduire les acheteurs.
Deux autres versions du e-3008 seront proposées avec une plus petite batterie, de 73 kWh, avec 525 km d’autonomie, en deux roues motrices (210 ch) et en quatre roues motrices (320 chevaux).
Une stratégie qui rappelle celle de Renault sur son dernier Scénic, passé lui aussi au 100% électrique et qui propose deux tailles de batterie.
Peugeot plus discret sur les versions thermiques
Petite surprise de cet événement de lancement: Peugeot est resté assez discret sur les alternatives à cet e-3008. Une manière aussi de concentrer l’attention sur cette motorisation inédite sur ce format chez Peugeot.
« La gamme se complète par deux motorisations électrifiées (hybride et hybride rechargeable) qui seront disponibles selon les marchés », note la marque dans son communiqué, évoquant aussi « une motorisation dédiée aux marchés internationaux », a priori un bloc essence pour les pays hors-Europe où Peugeot est présent.
A quel prix?
Une autre inconnue de taille: le prix de ce nouveau 3008. Un point qui sera forcément particulièrement surveillé, surtout face à de nombreux concurrents.
Si le Renault Rafale ne sera proposé qu’en hybride simple et rechargeable, on peut citer comme challengers directs les Tesla Model Y, BMW iX1 et Mercedes EQA. Mais aussi le prochain véhicule à reposer sur la plateforme STLA Medium, l’Opel Grandland, futur cousin de ce nouveau 3008.
L’enjeu pour Peugeot sera de proposer au moins une version sous les 47.000 euros, dans l’hypothèse où cela restera le plafond du bonus écologique l’an prochain, au moment de la commercialisation de ce nouveau e-3008 prévue pour février 2024.
Comme un Renault avec la Mégane, le Scénic et la future R5, Peugeot pourra aussi jouer la carte du « made in France » pour justifier un prix plus élevé que certains concurrents. Au total, à fin 2024, cinq modèles seront assemblés dans l’Hexagone, avec les 308, 308 SW et 408 à Mulhouse, et ce 3008, ainsi que le futur 5008, à Sochaux.
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