les conseils à suivre pour éviter une intoxication

En raison de l’été pluvieux, 250 cas d’intoxications aux champignons ont déjà été recensées depuis le début du mois d’août, soit le double du nombre enregistré l’année dernière à la même date.

Une activité champêtre mais pas sans risques. La cueillette des champignons a commencé en avance cette année en raison de la météo, mais mieux vaut être prudent en ce début du mois de septembre, saison idéale pour le ramassage. Plus de 250 cas d’intoxications ont déjà été recensés depuis le 1er août, soit deux fois plus qu’en 2022 à la même période.

Pour le secrétaire national de la société mycologique de France Patrice Lainé, cette hausse s’explique simplement par la météo. « Il y a eu des pluies au mois d’août, ce n’était pas arrivé depuis plusieurs années », explique-t-il sur BFMTV.

Les contaminations, plutôt que d’avoir lieu en septembre, ont donc lieu majoritairement en août cette année. « Si on attend la fin de l’année, je suppose qu’il y aura la même quantité d’intoxications », estime-t-il.

Toujours cuire un champignon sauvage

En pleine cueillette dans la forêt domaniale de Roumare, en Haute-Normandie, le professeur de chimie analytique à l’UFR de santé de Rouen Philippe Vérité repère une amanite rougissante.

« C’est un champignon qui est extrêmement courant dans nos forêts », explique-t-il à BFMTV. « C’est un bon comestible, mais qui doit être bien cuit », met-il en garde.

De fait, les cas d’intoxication après la consommation de champignons sont souvent liés à des cuissons insuffisantes.

Sur son site, l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire Alimentaire Nationale (Anses) recommande de ne « jamais » consommer de champignons sauvages crus. « Les cuire 20 à 30 minutes à la poêle ou 15 minutes à l’eau bouillante », conseille-t-elle.

Faire vérifier les champignons auprès d’un pharmacien

D’autres promeneurs peuvent parfois confondre plusieurs espèces de champignons, d’apparence similaire pour un oeil non averti.

« On a l’amanite citrine de couleur jaune, un champignon qui est à rejeter » car il est possible de le « confondre » avec « des formes blanches de l’amanite phalloïde », un « champignon mortel », prévient le professeur Philippe Vérité.

« Ramassez uniquement les champignons que vous connaissez: au moindre doute, ne consommez pas la récolte avant de l’avoir fait contrôler par un pharmacien », indique l’Anses.

Certains pharmaciens possèdent de fait des formations en mycologie et sont en capacité d’identifier les champignons potentiellement dangereux.

Prudence avec les applications sur smartphones

Si des applications sur smartphone ont vu le jour ces dernières années et prétendent aider les promeneurs dans leur sélection, les experts appellent à ne pas leur faire une confiance aveugle.

« Malheureusement, à l’heure actuelle, il n’existe pas d’application mobile permettant de manger sereinement des champignons. Il ne faut pas les utiliser à des fins de consommation », recommande auprès de BFMTV le professeur Alexis d’Escatha, directeur du centre antipoison et toxicovigilance Grand Ouest à Angers.

Par précaution, mieux vaut par ailleurs ne pas donner de champignon sauvage à consommer à de jeunes enfants, dont l’organisme est plus fragile.

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