D’après le patron de Ferrari, 30% des nouveaux clients sont âgés de moins de 40 ans. De son côté, Lamborghini affirme que l’âge moyen de ses clients est passé à 45 ans .
C’est une marque loin de connaitre la crise. Ferrari ne cesse de battre des records de ventes et de profits, à l’image d’un secteur du luxe automobile en pleine forme.
Bataille de chiffres avec Lamborghini
Au premier semestre 2023, la marque au cheval cabré vient d’ailleurs d’annoncer un chiffre d’affaires de 2,9 milliards d’euros et un profit de 631 millions d’euros. Le tout avec 6959 véhicules livrés, soit un bénéfice par voiture vendue de… 90.673 euros.
Un chiffre impressionnant et qui s’améliore par rapport à l’an dernier: Ferrari gagnait alors 71.023 euros par modèle vendu. De quoi maintenir une longueur d’avance avec son principal concurrent: Lamborghini, qui affiche des résultats un peu moins bons, mais avec aussi moins de modèles vendus. Ce ratio du bénéfice par voiture était ainsi de 66.500 euros l’an dernier et de 85.377 euros au premier semestre 2023.
Sur l’ensemble de cette année, Ferrari pourrait atteindre de nouveaux sommets. La marque au cheval cabré se rapproche des 6 milliards d’euros de chiffre d’affaires, avec une prévision relevée à 5,8 milliards, après ses résultats du deuxième trimestre. Mais aussi passer pour la première fois le cap du milliard d’euros de bénéfices, soulignait début août le blog Italpassion.
Des clients plus jeunes
Alors qu’on apprenait récemment que Ferrari séduit de plus en plus de femmes en Chine, un marché où ses ventes se développent fortement ces dernières années, la marque au cheval cabré attirerait aussi davantage de clients plus jeunes à travers le monde.
30% des nouveaux clients de Ferrari ont moins de 40 ans, a indiqué le patron de la marque Benedetto Vigna dans une interview à CNBC.
Une autre bataille à distance avec Lamborghini: début 2022, son patron Stephan Winkelmann indiquait que la moyenne d’âge de ses clients était d’environ 45 ans, soulignant que « beaucoup ont moins de 40 ans »:
« Ce sont des jeunes millionnaires qui ne veulent pas être à la mode. Les tendances, ce sont eux qui les créent avec des marques qui leur offrent quelque chose de différent en matière de design, de performance et dans leur capacité à créer de l’émotion », expliquait le dirigeant, cité à l’époque dans un article du JDD.
Un statut de marques « exclusives » à préserver
Pas question toutefois pour les deux marques en forte croissance de faire grimper trop fortement le nombre d’exemplaires produits, une manière de cultiver une certaine rareté, essentielle pour les clients.
« Nous sommes une marque qui ne recherche pas les volumes », a ainsi rappelé Benedetto Vigna à CNBC, faisant écho au fondateur, Enzo Ferrari, qui avait comme philosophie « de vendre toujours une voiture de moins que ce que le marché demande ».
Avec la demande qui explose, on serait assez loin de cette « seule voiture de moins »: les analystes estiment que Ferrari comme Lamborghini pourraient actuellement vendre deux fois plus de véhicules aisément. Mais l’idée reste de conserver ce statut de marques exclusives et prestigieuses, pas vraiment compatible avec un doublement de la production.
Avec son SUV lancé en 2018, l’Urus, Lamborghini a vu ses ventes décoller et profite actuellement de transition vers l’électrique avec ses derniers modèles 100% thermiques qui s’arrachent. Ferrari vient également de lancer la commercialisation de son premier SUV, le Purrosangue, avant la présentation de son premier modèle 100% électrique, prévue pour 2025.
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