Considérés comme des êtres indépendants, une étude de chercheurs américains souligne, contre toute attente, que certains chats semblent montrer des signes de deuil lors de la mort d’un autre animal de compagnie du foyer.
Les chats sont-ils affectés par la mort d’autres animaux de compagnie? C’est la question à laquelle les chercheurs de l’université d’Oakland, aux États-Unis, ont souhaité répondre, dans une étude publiée au sein de la revue Applied Animal Behaviour Science, portant sur 452 chats, ayant perdu un autre chat ou un chien au sein du foyer.
Car si des publications existent sur le deuil ressenti par les propriétaires d’animaux, très peu portent sur ces derniers, et en particulier sur les chats. Considérés comme des êtres indépendants, l’étude des chercheurs américains souligne, contre toute attente, que certains d’entre eux semblent montrer des signes de deuil.
Si le chat entretenait de bons rapports avec l’animal mort, une diminution du sommeil, de l’alimentation et du jeu pouvait être observé, selon les propriétaires interrogés, appelés « soignants » dans l’étude. Aussi, plus le chat avait vécu longtemps avec son compagnon décédé, plus ses maîtres ont remarqué « une augmentation de la recherche d’attention ».
« Nous les avons toujours mal compris »
« Contrairement aux chiens, on tend à penser que les chats sont distants et asociaux, mais dans la nature, ils ont tendance à se réunir en groupe et à former des hiérarchies. Je pense que nous les avons toujours mal compris », a expliqué Jennifer Vonk, l’une des co-autrices de l’étude, au quotidien britannique The Times.
Les résultats comportent néanmoins un biais. Les chercheurs indiquent que plus le propriétaire avait un attachement à l’animal qui est mort, plus il voyait le chat survivant être en demande d’attention. Cela peut « refléter l’anthropomorphisme dans la projection du chagrin » de l’être humain sur les animaux de compagnie encore vivants.
Au contraire, si le propriétaire n’avait pas une forte relation avec l’animal disparu, il a signalé « une plus grande diminution des comportements de type chagrin » chez le chat survivant, ce qui suggère qu’il était moins susceptible de percevoir le chagrin éprouvé par ce dernier.
Il ne s’agit que de la deuxième étude s’intéressant aux comportements des chats après la perte d’un autre animal de compagnie. Selon les chercheurs, « des travaux ultérieurs sont nécessaires pour déterminer si ces résultats reflètent la projection par les soignants de leur propre chagrin sur leurs compagnons animaux survivants ou si les chats peuvent également ressentir du chagrin après la perte d’un compagnon ».
Cliquez ici pour lire l’article depuis sa source.