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Le gouvernement avait fermé le golfe de Gascogne du 22 janvier au 20 février dernier aux navires de plus de 8 mètres équipés de certains filets pour protéger les dauphins et autres petits cétacés.

L’interdiction en début d’année de pêcher pendant un mois dans le golfe de Gascogne a divisé par quatre environ les captures mortelles de dauphins, a annoncé ce mardi 23 octobre le gouvernement, qui entend trouver des alternatives pour lever « dès 2027 » cette mesure très coûteuse pour la filière.

« Les premiers éléments du bilan de la fermeture spatio-temporelle montrent une diminution significative de la mortalité par captures (environ 76% de mortalités en moins par rapport aux hivers précédents) », a indiqué dans un communiqué Fabrice Loher, ministre délégué chargé de la Mer et de la Pêche.

Près de 9.000 dauphins meurent chaque année par capture accidentelle

Le texte ne détaille pas comment cette évaluation a été réalisée. « Ce chiffre est issu des premiers éléments dont nous disposons, le bilan doit encore être complété et consolidé dans le courant du mois de novembre », a précisé le cabinet du ministre mercredi.

Environ 9.000 dauphins communs meurent chaque année par capture accidentelle sur la façade atlantique française, très au-dessus du seuil de 4.900 à partir duquel la population de cétacés est mise en péril, selon le Ciem, l’organisme scientifique international de référence.

Contraint par des décisions de justice obtenues par des défenseurs des animaux, le gouvernement avait fermé le golfe de Gascogne du 22 janvier au 20 février 2024 aux navires de plus de 8 mètres équipés de certains filets, pour protéger les dauphins et autres petits cétacés durant la période identifiée par les scientifiques comme particulièrement à risque.

Comme prévu, cette mesure sera reconduite du 22 janvier au 20 février 2025 et est en passe de devenir une obligation de l’Union européenne, s’imposant donc aux navires battant pavillon étranger.

Une solution court-terme

Toutefois, « la fermeture du golfe de Gascogne n’est pas une solution de long-terme » et « l’objectif commun doit être de travailler avec l’ensemble de la filière pour parvenir à la levée de cette fermeture temporaire dès 2027 », poursuit le communiqué du ministre.

Il appelle la filière à « mettre collectivement en oeuvre » le plan d’action gouvernemental pour lutter contre les captures accidentelles, afin de « démontrer son efficacité ». Ce plan passe notamment « par l’équipement des navires en dispositifs d’effarouchement (pingers) et en caméras, qui concerneront un échantillon de navires », rappelle le gouvernement.

La filière a vécu comme un électrochoc cette première fermeture, depuis les pêcheurs restés à quai jusqu’aux criées, privées de centaines de tonnes de bars, baudroies, soles ou turbots pêchés à cette période.

En France, environ 450 navires sont concernés et les pertes estimées à des dizaines de millions d’euros, que le gouvernement s’était engagé à indemniser à hauteur de « 80 à 85% » du chiffre d’affaires selon les types de pêche.

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