La neige est quasiment absente sous les 3.000 mètres d’altitude dans les Alpes et les Pyrénées. Malgré quelques flocons en octobre, l’enneigement a fondu en raison de températures anormalement douces.
Un enneigement qui se fait attendre. Dans les Alpes et les Pyrénées, les flocons sont rares à tomber en ce début de mois de novembre. Selon La Chaîne Météo, la neige est quasiment inexistante sous la barre des 3.000 mètres d’altitude, à l’exception du versant nord.
En cette première semaine de novembre, la station de Val-d’Isère restait encore dépourvue de tout manteau neigeux mercredi 6 novembre, à près de 3.000 mètres d’altitude, laissant entrevoir un paysage qui contraste fortement avec celui vu au même endroit à la même date en 2023.
Dans les Alpes du Sud, la station du col d’Agnés, dans le Queyras, enregistre même ses chutes de neige les plus faibles depuis 2006, signe du caractère particulièrement préoccupant de l’enneigement cette année.
Même tendance dans les Pyrénées, où la neige se fait rare. Il faut monter jusqu’à au moins 3.000 mètres pour espérer trouver un manteau blanc conséquent. Et encore, la neige souffre d’un renouvellement insuffisant en raison d’un temps trop sec.
Des gelées tardives
Selon La Chaîne Météo, la France n’a toujours pas non plus connu de période de gel généralisée, alors que nous sommes au coeur de l’automne.
« Les gelées sont de plus en plus tardives et le nombre de jours de gel diminue à cause du réchauffement climatique », note le site de prévisions météo.
La tendance était déjà observable en 2023. « L’année dernière en 2023, les premières vraies gelées ont été très tardives, avec une première matinée de gel généralisé le 23 novembre », indique le site qui rappelle l’importance de ce phénomène qui permet à la végétation d’être en « dormance » une partie de l’année pour se protéger du froid.
Des températures 1,6°C au-dessus des moyennes
Si l’enneigement se fait attendre, les premiers flocons étaient pourtant tombés au moins d’octobre dans les Pyrénées. Mais en raison d’une météo anormalement douce à cette période de l’année, la neige a fondu.
« Malgré une courte séquence fraîche en début de mois, la douceur a dominé au cours de ce mois d’octobre, avec des températures durablement au-dessus des normales lors de la deuxième quinzaine. À l’échelle du mois et du pays, la température moyenne a été 1,6°C au-dessus de la normale 1991-2020 », note ainsi Météo France, malgré un ensoleillement peu important.
« Les températures ont parfois dépassé les 20°C sur les massifs (Jura, Alpes, Massif Central) au-dessus de 800 mètres d’altitude », souligne l’institut de prévisions météorologiques.
De quoi inquiéter les professionnels des sports d’hiver. « On regarde la météo au moins 3,4 fois par jour, on espère voir arriver le froid. Les jours sont comptés » à quelques semaines du début de saison, a confié à RMC Fabien Barbia, directeur d’exploitation de la station de ski de Chabanon.
En début de semaine prochaine, les températures sont prévues en baisse avec l’arrivée d’une nouvelle perturbation depuis le nord du pays. Le temps devrait cependant rester sec sur la majeure partie de l’Hexagone.
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