Le patron de Stellantis, Carlos Tavares, a tenu à rassurer ce mardi sur l’avenir de Maserati, lors d’une visite au siège de la marque italienne. La forte baisse des ventes en fait actuellement la seule marque non rentable du groupe automobile.
« Surmonter avec succès les défis ». Ce mardi 5 novembre, le constructeur automobile Stellantis s’est engagé à relancer sa marque de luxe italienne Maserati dont les ventes ont connu un sérieux coup de frein alors qu’elle comptait sur ses premiers modèles électriques pour accélérer sa croissance.
« Nouveaux produits et nouvelles technologies »
Le PDG de Stellantis, Carlos Tavares, s’est rendu au siège de Maserati à Modène, dans le nord de l’Italie, pour rencontrer les équipes et syndicats et jeter les bases « d’un plan stratégique visant à ramener la marque au sommet de l’industrie », selon un communiqué.
Ce plan devrait contenir « un pipeline complet de nouveaux produits et de nouvelles technologies pour les années à venir », assure le groupe franco-italo-américain.
L’objectif est de faire de Maserati « une fierté de Stellantis, en surmontant avec succès les défis » de la phase de transition vers l’électrification, relève-t-il.
Stellantis traverse une passe difficile après des années de profits record depuis sa fondation en 2021 avec la fusion de PSA (Peugeot-Citroën) et FCA (Fiat-Chrysler). Le constructeur compte quatorze marques et une coentreprise avec le constructeur chinois Leapmotor.
« Il y en a une qui connaît des difficultés en ce moment, c’est Maserati. C’est la seule marque (qui perd de l’argent) », avait commenté en octobre Carlos Tavares, qui vient d’en confier le volant, ainsi que celui d’Alfa Romeo à l’Italien Santo Ficili.
Un positionnement à clarifier
Le positionnement de Maserati « n’a pas encore été bien communiqué », c’est « un mélange de grand tourisme de performance, de dolce vita », a expliqué Carlos Tavares. Selon lui, ses tarifs élevés peuvent aussi « être un des éléments » qui posent problème.
La marque au trident a vu ses ventes plonger de 58% à 8.600 unités sur les neuf premiers mois de l’année et son chiffre d’affaires a été divisé par deux, à 800 millions d’euros.
Maserati peine à écouler son SUV compact Grecale et fait face à « moins d’appétit en Chine pour les voitures de luxe européennes », selon le groupe. La chute des ventes est aussi due à l’arrêt de plusieurs modèles de la gamme alors que la marque lance son offensive de sportives électriques.
La marque de luxe avait présenté en début d’année les versions électriques de sa sportive Granturismo et de son SUV Grecale, des déclinaisons nommées « Folgore » (la foudre, en italien), prévues notamment pour affronter les Porsche sur leur terrain, avec les Taycan et la dernière génération du SUV Macan.
Stellantis a assuré à plusieurs reprises ne pas avoir l’intention de vendre Maserati ou de regrouper la marque avec d’autres constructeurs automobiles de luxe italiens, tentant ainsi de couper court à des spéculations sur son sort.
Cliquez ici pour lire l’article depuis sa source.