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Le nombre de loups en France a été estimé à 1.003 animaux en France en 2023 par des associations de défense de la nature. Elles demandent à l’État de réduire le nombre d’abattages autorisés.

L’estimation du nombre de loups présents en France en 2023 s’est établie à 1.003 individus, en baisse de 9% sur un an, selon un communiqué publié jeudi 23 mai par des associations de défense de la nature.

Dans un communiqué commun, six associations dont le WWF France et la Ligue de protection des oiseaux demandent à l’État de baisser le nombre d’abattages autorisés sur le prédateur, fixé actuellement par arrêté à 209 loups.

« Les scientifiques du Muséum d’histoire naturelle ont produit en 2019 une note en réponse à une saisine ministérielle, dans laquelle il était souligné que le niveau élevé de destructions autorisées par l’Etat risquait concrètement d’entraîner une baisse de la population, mais le gouvernement n’en a tenu aucun compte », déplore le communiqué.

Toujours selon les associations, le niveau de dommages causé par les loups « est stabilisé depuis 2017 et qu’il a même baissé significativement en 2023 de 9 % ». Pour elles, les quotas d’abattages « s’apparentent plus à une volonté d’empêcher l’installation de l’espèce sur de nouveaux territoires qu’à une recherche de prévention des dommages aux troupeaux « .

La protection de l’espèce remise en question

Le chiffre de 1.003 loups a été confirmé à l’AFP par une source administrative proche du dossier, qui a toutefois précisé que le plafond de loups pouvant être abattus serait maintenu à 209 loups. Cette source estime également que le nombre d’attaques de loups est en hausse au niveau national.

Une réunion du Groupe national loup est prévue vendredi 24 mai à Lyon, pour rassembler les élus et toutes les parties concernées : agriculteurs, chasseurs, associations. Indignées par le dernier « Plan loup », six ONG ont quitté l’instance consultative en septembre. Alors que le loup est une espèce « strictement protégée » dans l’Union européenne, le nouveau plan loup en France évoque la possibilité de revoir le statut de protection de l’animal.

Le gouvernement doit « cesser de prôner un déclassement du niveau de protection de l’espèce, cette nouvelle estimation venant renforcer le constat qu’elle n’est pas en bon état de conservation », rétorquent les ONG.

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