La légère baisse constatée par rapport aux 85% d’automne 2022 reste « insuffisante pour atteindre l’objectif de 1,75 personne en moyenne par véhicule » du gouvernement, explique le gestionnaire d’autoroutes qui estime qu' »il faudrait multiplier par deux le nombre de covoitureurs. »
Aux abords de dix métropoles françaises, plus de huit conducteurs sur dix roulent seuls dans leur voiture entre 7h et 10h du matin, selon une étude du gestionnaire d’autoroutes Vinci publiée mardi. Dans 83,3% des plus de 500.000 véhicules observés entre mai et juin 2023 hors périodes scolaires à l’aide de caméras et d’un comptage par intelligence artificielle, les conducteurs étaient « seuls à bord de leur véhicule », selon Vinci. Le taux « d’autosolisme » connait un pic à 87% à 8h et baisse notablement après 9h, pour atteindre 78% à 10h.
« Malgré un intérêt croissant des Français pour le covoiturage, les trajets domicile-travail s’effectuent encore beaucoup trop souvent en solitaire », constate le gestionnaire dans un communiqué.
La légère baisse constatée par rapport aux 85% d’automne 2022 reste « insuffisante pour atteindre l’objectif de 1,75 personne en moyenne par véhicule » du gouvernement, explique Vinci. « Il faudrait multiplier par deux le nombre de covoitureurs. » La moyenne est de 1,26 personne par véhicule, contre 1,24 à l’automne 2022.
Un taux « d’autosolisme » au plus haut sur l’A7, l’A50 et l’A11
Vinci a observé le trafic sur 18 axes, dont sur l’autoroute A10 Ile-de-France, où le taux « d’autosolisme » est le plus bas (74,5%) et en recul depuis l’étude précédente. Le chiffre est de plus de 95% sur l’A7 et l’A50 à Marseille ainsi que l’A11 à Nantes. L’A83 à Nantes ne présente, elle, que 76% de conducteurs seuls. Quatre sites de la Métropole Aix-Marseille-Provence (A55, A51, A50 et A7), étudiés pour la première fois et avec un taux « d’autosolisme » de plus de 93%, n’ont pas été inclus dans la moyenne nationale pour permettre une comparaison avec les éditions précédentes. Le taux de conducteurs seuls dans leurs véhicules y est supérieur à la moyenne de 10 autres agglomérations étudiées, précise Vinci.
Dans le cadre de la planification écologique, pour réduire d’ici 2030 les émissions de gaz à effet de serre du secteur des transports, le gouvernement français table outre les voitures électriques sur une explosion du covoiturage: alors que le nombre de trajets covoiturés par jour est en 2023 de 21.000, il devra passer à 196.000 en 2030. Les ministères de la Transition écologique, de la Transition énergétique et des Transports avaient annoncé en décembre que les automobilistes qui se mettraient au covoiturage en 2023 pourraient bénéficier d’une prime de 100 euros, dans le cadre d’un plan de 150 millions d’euros au total.
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