Outre la France, la campagne de rappels « Stop Drive » lancée sur les Citroën C3 et DS3 pour des airbags potentiellement dangereux concerne 22 autres pays dont le Maroc, la Tunisie ou encore l’Italie.
Citroën a lancé un rappel massif et inquiétant cette année pour des airbags potentiellement dangereux d’origine Takata. Avec un risque de blessures graves voire mortelles, ce qui oblige le constructeur à demander tout simplement de cesser de conduire le véhicule en attendant d’effectuer le remplacement de l’airbag.
Des zones « chaudes et humides »
Un rappel dit « Stop Drive » lancé fin avril dernier en France avec les premiers courriers envoyés aux propriétaires des véhicules concernés: des C3 et DS3 produites entre 2009 et 2019. C’est en effet sur ces modèles que le risque apparaît plus important, avec un vieillissement de l’airbag qui peut entrainer une explosion non contrôlée, d’autant plus dans les « zones chaudes et humides ». C’est pour cette raison qu’en France, les véhicules rappelés se trouvent dans la moitié sud du pays.
Mais ce rappel « Stop Drive » vise aussi d’autres pays, comme l’Italie, l’Espagne et le Portugal, où une campagne de communication vient d’ailleurs d’être lancée pour avertir les consommateurs. Les propriétaires des modèles concernés sont en effet invités à se manifester pour programmer un rendez-vous en atelier, avec un remplacement entièrement pris en charge des airbags frontaux, mais aussi de pouvoir bénéficier d’une solution de mobilité en attendant l’intervention.
Avec la France, ces trois autres marchés voisins représentent plus de 91% du parc des voitures rappelées, nous a précisé le groupe Stellantis, qui possède les marques Citroën et DS (séparée de Citroën depuis 2014).
Une liste de « pays » très variés
Mais quid des autres pays concernés? Début juin, l’agence Reuters évoquait en effet un total de « 24 pays différents en Europe du Sud, en Afrique et au Moyen-Orient »: les pays européens déjà mentionnés, auxquels on ajoutait la Grèce, le Maroc, l’Algérie et la Tunisie, soit 8 pays identifiés… et 16 autres à trouver.
Stellantis nous a finalement transmis cette liste complète des pays ou territoires touchés par ce rappel « Stop Drive », avec pour la zone « Europe » (dans un sens large qui correspond aux « business units » ou « zones commerciales » de Stellantis): l’Azerbaïdjan, la Bulgarie, la Croatie, Chypre, la Grèce, la Macédoine, Malte et la Roumanie.
Pour la zone « Moyen-Orient et Afrique », on retrouve la Jordanie, le Koweït, le Liban, la Palestine, l’Afrique du Sud, la Syrie et la Turquie.
Soit 22 pays en plus de la France concernés par cette campagne.
Enfin, figurait de manière étonnante dans la liste de Stellantis Saint-Pierre-et-Miquelon. Cette collectivité d’outre-mer (COM) française proche de la côte est du Canada. Pas vraiment une zone « chaude », mais certes bien « humide » avec un climat subarctique.
Pour l’anecdote, Citroën nous a précisé qu’il y avait exactement deux modèles concernés sur cet archipel qui compte moins de 6.000 habitants. Le rappel « Stop Drive » correspondrait ainsi plutôt à une obligation légale de prévenir tous les propriétaires sur l’ensemble du territoire français. Pourquoi dans ce cas ne pas procéder à ce rappel dans les autres COM, comme la Polynésie française? A priori car il n’y a pas de C3 ou DS3 suspectes identifiées sur place.
Des rappels avaient aussi déjà été lancés dans les départements d’outre mer (DROM), comme la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique ou la Réunion, où les premiers accidents impliquant les airbags étaient survenus en France. Après une première campagne préventive déclenchée en 2020, ce rappel est passé en « Stop Drive » à partir de juillet 2023, rappelle un article d’Oovango.
Un site pour vérifier son véhicule « partout dans le monde »
En cas de doute et pour savoir si un véhicule est concerné par ce rappel n’importe où dans le monde, il est possible d’utilise le site français de la campagne de rappels, nous a précisé Citroën. Il suffit de disposer du numéro d’identification (VIN).
Si la grande majorité des véhicules « suspects » se trouvent donc en France, au Portugal, en Espagne et en Italie, il reste donc 9% du parc concerné dans ces autres pays ou territoires. Ce qui correspond à 47.700 unités, si on reprend le total de 530.000 C3 et DS3 touchées par ce rappel « Stop drive », dont 246.000 en France.
Les volumes restent par exemple assez limités, mais non-négligeables, dans des pays comme l’Algérie (7.484 unités), le Maroc (4.799) et la Tunisie (4.440).
Cliquez ici pour lire l’article depuis sa source.