En raison du contexte politique, un doute existait sur la reconduction de cette instance qui evalue la politique climatique de la France depuis 2018. Jean-François Soussana va en devenir le président.
À l’aube du premier tour des élections législatives, le Haut conseil pour le climat ne sera pas abandonné. L’instance indépendante créée en 2018 pour sortir de la crise des gilets jaunes a été reconduite pour un deuxième mandat à partir du lundi 24 juin, a appris BFMTV, et ce malgré le contexte politique et le scrutin du 30 juin et 7 juillet.
Le Haut conseil pour le climat dévoilera par ailleurs ce jeudi 20 juin son sixième rapport annuel, comme l’indiquait mi-juin l’agence de presse AEF Info.
Si l’instance chargée d’évaluer l’action publique en matière de climat est reconduite, sa présidente, la climatologue Corinne Le Quere, est remplacée par Jean-François Soussana, connu pour avoir paticipé à la rédaction de plusieurs rapports du Giec.
Jean-Marc Jancovici et Valérie Masson-Delmotte
En revanche, huit membres du Haut conseil pour le climat sont confirmés dans leur poste, comme la chercheuse en science du climat Valérie Masson-Delmotte, l’ingénieur Jean-Marc Jancovici ou encore la docteur en sociologie Sophie Dubuisson-Quellier.
Les rejoignent quatre nouveaux membres: le professeur Paul Leadley, l’expert climat du Giec Gonéri Le Cozannet, l’ex-directrice de la Dares Selma Mahfouz ainsi que la directrice de l’ONG Transport & Environment Diane Strauss.
En avril 2024, le Haut conseil pour le climat avait interpellé Gabriel Attal sur la « dérive du calendrier » dans l’adoption de plusieurs textes de lutte contre le changement climatique, craignant un « risque de recul de l’ambition » de la France,
LaFrance « n’est pas prête » à faire face au changement climatique, alertait également l’instance en juin 2023.
Dans son dernier rapport, concentré sur l’alimentation, le Haut conseil pour le climat estimait que près de la moitié des émissions alimentaires en France sont des émissions importées.
Le HCC recommandait ainsi de manger moins de produits d’origines animales: une baisse de la consommation d’au moins 30% aiderait à réduire de moitié les émissions d’origine agricole d’ici 2050.
Cliquez ici pour lire l’article depuis sa source.