Le conseil de la Métropole a acté ce jeudi le report de la prochaine interdiction de circuler dans sa zone à faibles émissions au 1er janvier 2025, soit deux ans et demi après le calendrier initial. Les véhicules Crit’Air 3 ne pourront alors plus circuler dans 77 communes.
Durcir la législation, oui, mais pas tout de suite. Ce jeudi, le conseil de la Métropole du Grand Paris a voté le report au 1er janvier 2025 de la prochaine grande vague d’interdiction de véhicules au sein de sa Zone à faibles émissions (ZFE), la plus grande de France avec 7,2 millions d’habitants.
À compter de début 2025, les voitures porteuses d’une vignette Crit’Air 3 (diesel immatriculées entre 2006 et 2010 et essence immatriculées entre 1997 et 2005) ne pourront plus accéder aux 77 communes de la métropole à l’intérieur de l’A86. Cette interdiction concerne 380.000 véhicules selon l’AFP.
De multiples reports
Cette nouvelle interdiction s’inscrit dans une exclusion progressive des véhicules les plus anciens, considérés comme les plus polluants. La ZFE avait ainsi déjà instauré l’interdiction à la circulation des véhicules non classés et Crit’air 5 en juillet 2019, puis des Crit’air 4 en juin 2021.
Le bannissement des véhicules Crit’Air 3 aurait dû intervenir plus tôt, selon le calendrier pré-établi. Il était initialement annoncé pour juillet 2022, avait ensuite été décalé en juillet 2023, puis reporté à 2024. Elle interviendra finalement après les Jeux Olympiques, début 2025.
Une nouvelle qui suit les annonces du gouvernement en début de semaine. Le dispositif a été adouci dans de nombreuses villes et seules cinq métropoles conservent une « ZFE contraignante » (Paris, Lyon, Aix-Marseille, Rouen et Strasbourg) où les seuils réglementaires de qualité de l’air sont régulièrement dépassés.
Sanctions, aides aux automobilistes
Pour justifier cette décision, les représentants de la Métropole évoquent des incapacités techniques pour sanctionner les contrevenants, rendant de facto KO toute interdiction anticipée, comme un manque d’accompagnement sur les aides aux automobilistes.
Il est « matériellement impossible » de l’instaurer cet été, en « l’absence de réponses tangibles de l’Etat » sur la garantie du prêt à taux zéro et le contrôle sanction automatisé, rapportent des représentants à l’AFP. « Tant que le gouvernement n’aura pas avancé, nous ne pourrons pas mettre en place notre ZFE », a martelé le président LR Patrick Ollier lors du conseil métropolitain ce jeudi.
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