Le gouvernement a annoncé ce mardi 15 octobre le lancement d’une campagne nationale pour rappeler l’importance du débroussaillement, essentielle pour prévenir les feux de forêt.
La campagne sera lancée officiellement le 21 octobre. Meilleur moyen de protéger la végétation d’un incendie, d’en limiter la propagation et de freiner son intensité, le débroussaillement est obligatoire dans certains départements. D’après les ministères de la Transition écologique, de l’Agriculture et de l’Intérieur, il s’agit en effet d’une obligation légale « pour tout propriétaire d’un bâtiment exposé au risque d’incendie de forêt ou à moins de 200 mètres de celui-ci ».
Le gouvernement a ainsi décidé de rappeler ce devoir en lançant une campagne pour prévenir les feux de forêts. Et pour cause, « 90 % des maisons détruites ou fortement endommagées lors des feux de forêt étaient situées sur des terrains peu ou mal débroussaillés », a souligné lors d’un point-presse Lionel Berthet, chef adjoint du service des risques naturels à la Direction générale de la prévention des risques. En outre, plus de 7.000 communes sont concernées en France – la carte des zones précises est consultable sur le site Géoportail – mais cette règle reste méconnue.
« Une maison débroussaillée, c’est une maison protégée »
Le gouvernement va donc créer un site dédié, jedebroussaille.gouv.fr, pour expliquer les bonnes pratiques. La règle principale: la végétation ne doit pas être en contact direct avec les habitations. À compter du 1er janvier 2025, les nouveaux occupants d’un logement concerné seront également informés de l’obligation de débroussaillement, dès la première visite.
« Débroussailler, ce n’est pas faire une coupe rase, c’est casser la continuité dans la végétation », a détaillé Christophe Chantepy, ingénieur forestier à l’ONF. « Par exemple, supprimer les arbustes situés au pied des arbres, les mettre à distance les uns les autres, bien élaguer pour éviter la propagation des flammes ». « Une maison débroussaillée, c’est une maison protégée », a de son côté abondé François Pradon, chef d’État-major de la Sécurité civile. Un enjeu majeur car selon lui, parmi les engins mobilisés sur les feux de forêts, la moitié est dédiée à la protection des bâtiments, appelée défense de point sensible.
Des terrains débroussaillés et des bâtiments ainsi moins exposés permettraient donc de libérer certains effectifs « pour attaquer directement le feu de forêt, c’est une boucle vertueuse », a-t-il précisé.
La météo pluvieuse, notamment, a limité le nombre d’incendies en 2024, avec 4.900 feux recensés pour un peu moins de 4.800 hectares brûlés entre le 1er juin et le 15 septembre, selon la Sécurité civile. Avec le changement climatique, les autorités s’attendent cependant à une intensification du risque de feux de forêts ces prochaines années.
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