Thierry Koskas, directeur général de la marque Citroën - 15/10

Les ministres de l’Economie et de l’Industrie ont indiqué ce mardi que les paramètres des bonus et malus 2025 sur l’achat de voitures devraient être ajustés lors du débat parlementaire afin de moins pénaliser l’industrie automobile française.

Les paramètres des bonus et malus 2025 sur l’achat de voitures devraient être ajustés lors du débat parlementaire, ont estimé ce mardi 15 octobre les ministres de l’Economie et de l’Industrie, en insistant sur le fait que la filière automobile doit continuer à être soutenue.

Priorité « à la demande automobile »

« Nous devrons explorer l’ensemble des modalités de financement qui s’offrent dans le contexte budgétaire restreint pour poursuivre d’abord l’objectif de soutien à la demande automobile », a indiqué Antoine Armand.

Le nouveau ministre de l’Economie était venu assurer les industriels de son soutien au « Paris Automotive Summit », en marge du Mondial de l’Automobile, qui a ouvert ses portes au grand public ce mardi 15 octobre.

Parallèlement, « le débat parlementaire devra permettre d’ajuster les paramètres du malus automobile », a souligné Antoine Armand. Ce budget est « toujours perfectible, c’est le principe d’un budget », et a été élaboré « dans des délais extrêmement brefs », a-t-il commenté.

Malus renforcé et bonus réduit

Selon le projet de budget du gouvernement publié jeudi dernier, le nouveau malus sur l’achat des voitures neuves polluantes va toucher presque tous les véhicules à essence et diesel à partir du 1er janvier 2025. L’enveloppe du bonus censé encourager l’achat de voitures électriques neuves passe quant à elle de 1,5 à 1 milliard d’euros.

La filière automobile a condamné unanimement ces deux mesures, le patron de Stellantis Carlos Tavares les qualifiant de « double peine ».

Le ministre de l’Economie est aussi revenu sur les potentielles lourdes amendes que pourraient payer les constructeurs automobiles s’ils ne respectent pas la nouvelle réglementation européenne sur les émissions de CO2 des voitures neuves.

« Vous ne pouvez pas vous retrouver dans un étau serré, constitué d’une part par les pénalités (européennes) sur trop peu de véhicules électriques, et d’autre part par les pénalités sur trop de véhicules thermiques », a déclaré Antoine Armand aux représentants de la filière.

« Les injonctions contradictoires ne peuvent pas éternellement reposer sur ceux qui créent des emplois et de l’activité économique dans le pays ».

Des « équilibres différents » à trouver

Le ministre de l’Industrie Marc Ferracci avait proposé plus tôt sur France Inter que des « équilibres différents » soient trouvés, avec « un peu moins de malus ».

Thierry Koskas, directeur général de la marque Citroën – 15/10

« La contrainte qu’on a sur le budget, c’est de faire 60 milliards d’économies. Et dans ces 60 milliards, on peut trouver des équilibres différents, un peu moins de malus, mais aussi ça doit être compensé par des réductions de dépenses un peu plus fortes sur d’autres aspects », a-t-il déclaré.

Antoine Armand a assuré de son côté que « des mesures drastiques en termes de simplification » administrative seraient aussi prises, et confirmé qu’un nouvel appel à projet pour les investissements dans l’industrie automobile sera lancé en 2025.

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