Près de 8.000 animaux ont été recueillis par la SPA en juillet et août. Les adoptions ont de leur côté baissé de près de 6% par rapport à 2023.
Les refuges français poussent les murs. Ils n’ont plus de place pour accueillir les animaux: les abandons ont encore une fois explosé au cours de l’été. Près de 8.000 animaux ont été recueillis dans les 64 refuges de la SPA en juillet et août. Un chiffre comparable à l’été précédent.
Une des raisons selon la responsable d’un refuge à Compiègne dans l’Oise, Christelle Varlet: le manque de moyen financiers.
En moyenne, un chien coûte 700 euros quand un chat coûte 500 euros. « Il y a eu une grosse augmentation dans les croquettes, les frais vétérinaires, et les gens, ça les bloque énormément », affirme Christelle Varlet à BFMTV.
« Ils n’ont plus d’argent pour nourrir les animaux », déplore-t-elle.
Avant d’ajouter: « Il y a autant d’abandons parce que les gens ne s’occupent plus très bien de leurs animaux ».
« On n’a plus de place du tout »
Un refuge situé à Buigny-Saint-Maclou dans la Somme reçoit chaque jour entre 3 et 4 demandes de personnes souhaitant se séparer de leur chien.
« Souvent, on va prendre un chien, on va le mettre dans un box ou dans un parc et il va pleurer parce que son propriétaire ne revient pas le chercher », souligne Olivier Routier, salarié du refuge.
Les adoptions ont de leur côté diminué de 5,8% par rapport à 2023. Une situation qui ne permet pas de libérer des places pour accueillir les nouveaux pensionnaires.
« Nous sommes blindés (…) On n’a plus de place du tout », image Christelle Varlet dont le refuge accueille près de 70 chats et 80 chiens. « Ils sont trois ou quatre dans une même cage, tout le monde est serré, on est obligé de pousser les murs pour les sauver ».
Lydie Bizet, responsable du refuge de Buigny-Saint-Maclou est quant à elle formelle: « Il faut bien réfléchir avant de prendre un animal car on part pour 10-15 ans de vie ».
Pour adopter un chien qui est « identifié, vacciné » et pour lequel une partie de la stérilisation ou de la castration est prise en charge, la SPA demande une participation de 270 euros. Pour un chat, tout autant vacciné, tatoué et stérilisé, il faut payer 170 euros.
« Un animal fait du bien à tout le monde », souligne tout de même Christelle Varlet.
Pour relancer les adoptions, la SPA initie une campagne – en partenariat avec le ministère des Sports – encourageant l’activité physique avec son animal à l’occasion de ses prochaines portes ouvertes, qui se dérouleront le week-end du 5-6 octobre.
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