Paul Watson, fondateur de l'ONG de défense des océans Sea Shepherd, arrêté par les autorités danoises

Les autorités japonaises ont 30 jours pour présenter une demande formelle d’extradition.

Le sort du militant anti-chasse à la baleine, Paul Watson, n’est pas encore scellé. Le Danemark attend la demande d’extradition du Japon pour se prononcer sur le destin de l’américo-canadien, arrêté dimanche 21 juillet au Groenland et placé en détention jusqu’au 15 août, a indiqué ce mercredi 24 juillet, le ministère danois de la Justice.

Visé par un mandat d’arrêt international émis par le Japon, « l’extradition du Groenland en vue de poursuites judiciaires dans d’autres pays ne peut avoir lieu qu’à la suite d’une demande d’extradition émanant du pays qui a émis le mandat d’arrêt », a indiqué le ministère dans un message à l’AFP.

Le ministère de la Justice attend maintenant une demande formelle d’extradition de la part des autorités japonaises. Cette demande d’extradition doit être présentée au plus tard 30 jours après l’arrestation, a-t-il ajouté.

La décision concernant son extradition sera ensuite prise par le ministère danois de la Justice. Une demande dramatique pour l’avocat de Paul Watson, Jean Tamalet, invité ce mardi 23 juillet de BFMTV. Pour lui, « tout repose sur la responsabilité des juges danois qui vont prendre en leur âme et conscience une décision historique qui peut être absolument dramatique si elle est d’extrader Paul Watson ».

Le président français Emmanuel Macron est quant à lui intervenu auprès des autorités danoises pour éviter cette extradition, a indiqué l’Élysée, mardi 23 juillet. « Le ministre de la mer, Hervé Berville, travaille également sur le dossier. Il a contacté son homologue au Danemark », confie Lamya Essemlali, présidente de l’association Sea Shepherd France à nos confrères de France 3.

Arrêté sur la base d’une notice rouge d’Interpol

Le fondateur de l’ONG Sea Shepherd, 73 ans, vit en France depuis un an. Il avait été appréhendé sur son navire qui venait d’accoster dimanche à Nuuk, capitale du Groenland, pour se ravitailler en carburant en vue d' »intercepter » le nouveau navire-usine baleinier du Japon dans le Pacifique Nord, a indiqué la Fondation du capitaine Paul Watson (CPWF) dans un communiqué.

Le Japon est, avec la Norvège et l’Islande, l’un des trois derniers pays au monde qui pratique encore la chasse commerciale à la baleine. Paul Watson a été arrêté sur la base d’une notice rouge d’Interpol pour d’anciennes actions dans l’Antarctique. Le militant était recherché par le Japon pour avoir causé des dommages et des blessures lors de deux incidents survenus dans l’océan Antarctique en 2010 à l’encontre d’un navire baleinier japonais.

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