Depuis près de quatre décennies, ce Girondin a entrepris la construction d’une digue pour protéger la pointe du Cap Ferret.
C’est un ouvrage exceptionnel de près de 450 mètres de long. Depuis une quarantaine d’années, Benoît Bartherotte construit une muraille de pierres pour protéger la pointe du Cap-Ferret de l’érosion des vagues de l’océan Atlantique.
Pour ce faire, le principe est simple: « verser des trucs au fond de l’eau qui vont s’accrocher entre eux et construire avec des pierres ou autre chose lorsque cela arrive à la surface », comme l’explique l’homme d’affaires girondin du haut de ses 78 ans.
« Il faut ramasser le sable avec des pelles mécaniques et le transporter là où cela manque, pour éviter que cela ne s’écroule demain », poursuit-il en spécialiste.
À l’origine, cette digue devait seulement sauver sa maison familiale, menacée d’être engloutie par les eaux dès les années 1980.
« Tout le monde s’est en allé de la zone et y a entassé des poubelles, des vieilles voitures, des lits, des matelas… », se souvient Benoît Bartherotte en retombant sur des clichés d’époque. « On était persuadés que c’était irréversible, que la mer allait tout emporter. Alors, j’ai entrepris cette folie pour arrêter le courant. »
Reconnu d’utilité publique par l’État
Aujourd’hui, sa construction protège des centaines d’autres habitations autour du domaine qu’il possède. En 2013, l’État a d’ailleurs reconnu la digue d’utilité publique. Cet hiver encore, elle a résisté aux tempêtes et aux fortes marées.
« Je pense que les phénomènes en termes d’élévation des océans sont tels qu’il va falloir reculer à un moment », estime de son côté Patrick du Fau de Lamothe, représentant du Comité de défense et de protection de la presqu’île de Lège-Cap-Ferret (Codeppi).
Mais pour Benoît Bartherotte, il n’en est pas question. Ce dernier débourse chaque année 300.000 euros pour consolider son ouvrage et protéger la pointe du cap protégeant le bassin d’Arcachon.
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