Ce seuil devrait toutefois être franchi en moyenne sur plusieurs années pour considérer que le seuil de l’accord de Paris serait dépassé.
Déjà en dehors des clous de l’accord de Paris. Pour la première fois, la température moyenne mondiale a été vendredi plus de 2°C supérieure à celle de la moyenne saisonnière à l’ère pré-industrielle, soit au-dessus sur une journée de la limite haute de l’accord de Paris, a annoncé l’observatoire européen Copernicus.
Selon des données provisoires, les températures mondiales ont été, le 17 novembre, 2,06°C au dessus de la moyenne de 1850 à 1900, a indiqué sur X (ex-Twitter) Samantha Burgess, cheffe adjointe du service changement climatique (C3S) de Copernicus.
« Il s’agit du premier jour où la température mondiale a dépassé de plus de 2°C » les niveaux pré-industriels, a-t-elle souligné.
Ce seuil devrait toutefois être franchi en moyenne sur plusieurs années pour considérer que le seuil de l’accord de Paris serait dépassé.
Suite de records
Signé en 2015 à l’issue de la COP21, celui-ci vise à maintenir « l’augmentation de la température moyenne mondiale bien en dessous de 2°C au-dessus des niveaux préindustriels » et de poursuivre les efforts « pour limiter l’augmentation de la température à 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels ».
Dans un rapport spécial du Giec de 2018, les experts du climat réunis sous l’égide de l’ONU ont retenu comme définition du réchauffement une moyenne « sur une période de 30 ans » par rapport « à la période de référence 1850-1900 ».$
Le climat actuel est considéré comme réchauffé d’environ 1,2°C par rapport à 1850-1900.
Cette première journée au dessus du seuil de 2°C s’inscrit dans une série de records: les mois de juin à octobre ont déjà été les plus chauds jamais enregistrés dans le monde, selon Copernicus, pour qui 2023 dépassera avec une « quasi-certitude » le record annuel de 2016.
Octobre 2023 était « 1,7°C plus chaud que la moyenne d’un mois d’octobre sur la période 1850-1900 », a expliqué l’observatoire début novembre.
Ces records de températures se traduisent par des sécheresses synonymes de famines, des incendies dévastateurs ou des ouragans renforcés, avertissent les scientifiques et seront en toile de fond de la 28e conférence climatique des Nations unies à Dubaï (30 novembre-12 décembre).
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