la mort d'un bébé phoque échoué sur une plage indigne les défenseurs des animaux

Un bébé phoque est mort échoué sur une plage de Plœmeur (Morbihan) sans que personne ne lui vienne en aide. La mairie assure avoir suivi le protocole prévu par l’observatoire Pelagis en cas d’échouage de mammifères.

Une triste scène s’est déroulée, dimanche dernier au matin, sur une plage de Plœmeur (Morbihan). Un bébé phoque est venu s’échouer devant les vacanciers, en plein soleil, avant de mourir sans qu’aucun soigneur ne lui vienne en aide.

La municipalité s’était contentée de délimiter un périmètre autour de l’animal pour le protéger des nombreux plagistes.

« Dans le cas d’échouages de mammifères marins, nous respectons à la lettre un protocole établi avec les chercheurs et spécialistes de l’Observatoire Pelagis », a expliqué à Ouest-France Ronan Loas, maire de Plœmeur.

Or, selon les experts de Pelagis, la mère du jeune phoque a été repérée en matinée. « Toute intervention humaine sur l’animal aurait été source de stress ou d’abandon par sa mère », poursuit l’élu. Malheureusement, « l’affluence de baigneurs sur cette plage a sans doute empêché la mère de récupérer sa progéniture », estime-t-il.

Sea Shepherd attaque l’organisme en charge des échouages

Dans un long communiqué publié sur X (ex-Twitter), l’ONG de défense des océans Sea Shepherd s’en est vivement pris à l’observatoire Pelagis, un organisme rattaché à l’université de La Rochelle et au CNRS.

« Sans aucun diagnostic sur le bébé phoque dont l’état de santé n’a donc pas été évalué, Pélagis a ordonné d’attendre la prochaine marée haute. Au bout de nombreuses heures laissé seul (…) le petit finit par mourir. On aurait dû faire mieux pour ce bébé », dénonce l’ONG.

Sea Shepherd rapporte qu’un de ses soigneurs était présent sur place mais qu’il n’a pas été sollicité. « Il est arrivé sur la plage de Plœmeur vers 17h, seulement pour constater le décès de l’animal », déroule le communiqué.

L’association accuse Pelagis d’avoir, à plusieurs reprises, laissé mourir sur place des mammifères échoués qui, selon elle, auraient pu être secourus.

« Nous alertons depuis près d’un an sur la nécessité de revoir les protocoles d’intervention (…) Le monopole que Pélagis exerce en France sur ce sujet n’a aucun sens, aucune légitimité et n’est pas dans l’intérêt des animaux. Il est vital d’élargir le cercle des personnes mandatées pour intervenir », appellent les militants de la cause animale.

De son côté, l’observatoire Pelagis n’avait pas encore réagi lundi soir.

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