La HAS recommande l’obligation vaccinale contre la rougeole pour les professionnels de santé. Ils seraient impliqués dans plus des trois quarts des cas de rougeole dans les établissements de santé.
Dans un communiqué, la Haute autorité de santé recommande de mettre en œuvre une obligation d’immunisation contre la rougeole pour les professionnels de la santé. Cette maladie, très contagieuse, a pourtant quasiment disparu en France. D’après Santé publique France, en 2022, on recensait 15 cas dont 10 autochtones, c’est-à-dire qui ont été contractés sur le territoire français.
Cette maladie, qui provoque une toux intense et des éruptions cutanées, présente des complications dans environ 30% des cas. Il peut s’agir de pneumopathie, de pneumonie, de maux de tête ou de perte de la vue.
La rougeole principalement transmise dans les établissements de santé
Ces complications interviennent majoritairement chez les nourrissons de moins de 12 mois (avant la première vaccination), les jeunes adultes, les personnes enceintes et immunodéprimées.
Mais la maladie se transmet principalement en milieu de soin, touchant patients et soignants. Ces derniers sont impliqués dans 75% à 83% des cas de rougeole dans ce milieu, comme le rappel la HAS.
Or, le vaccin contre la rougeole, obligatoire pour les nourrissons depuis le 1er janvier 2018, est particulièrement efficace. Après un schéma vaccinal complet, la protection est supérieure à 95%. De plus, cette protection est durable à vie pour les personnes non immunodéprimées.
D’après la Haute autorité de santé, si cette recommandation est appliquée, « les étudiants et professionnels non vaccinés ou ne pouvant pas attester d’une contamination, devront ainsi faire l’objet d’une vaccination. En cas de doute, la HAS ouvre la possibilité qu’un test sérologique puisse être effectué en amont pour établir le statut immunitaire. »
L’obligation de vaccination est donc vivement recommandée par la HAS, qui maintient par ailleurs ses recommandations de vaccination contre la coqueluche, la grippe, l’hépatite A et la varicelle. Dans son communiqué, « La HAS rappelle que ses recommandations sont susceptibles d’être modifiées selon l’évolution des données et du contexte sanitaire ».
Cliquez ici pour lire l’article depuis sa source.