Anormalement bas pour la saison, le niveau de la Garonne ne cesse de diminuer. Des lâchers d’eau issus de barrages et de retenues d’eau vont être organisés.
Depuis plusieurs jours, le niveau de la Garonne est extrêmement bas. Un niveau d’eau anormalement faible pour le mois d’octobre où les températures devraient, en temps normal, se rafraîchir et les précipitations s’accentuer.
S’approchant dangereusement de son débit de crise (27 m3 d’eau par seconde), le Syndicat mixte d’études et d’aménagement de la Garonne (SMEAG) organise des lâchers d’eau issus des barrages EDF et de lacs environnants.
Des lâchers d’eau pour ravitailler la Garonne
« On lâche de l’eau depuis des réserves pyrénéennes. Il y a 14 lacs d’altitudes qui nous permettent de lâcher de l’eau. Là, il y a à peu près 10 mètres cube par seconde qui arrivent, ça veut dire qu’il y a entre 20 et 30% de l’eau qui passe derrière nous qui est de l’eau qui a été lâchée pour maintenir le niveau, pour permettre au milieu d’être dans de bonnes conditions », explique Jean-Michel Fabre, membre du SMEAG, interviewé par BFMTV.
Le SMEAG est composé de six collectivités territoriales riveraines de la Garonne : les régions Occitanie et Nouvelle-Aquitaine, départements de la Haute-Garonne, du Tarn-et-Garonne, du Lot-et-Garonne et de la Gironde.
Il a pour mission de veiller au bon équilibre de la ressource en eau et des milieux aquatiques, et de préserver les milieux naturels et des zones humides.
La Haute-Garonne visée par des restrictions d’eau
Face à la sécheresse qui touche l’ensemble du territoire, les lâchers d’eau actuels ne peuvent plus être augmentés et des restrictions sont alors nécessaires. Dans ce contexte, depuis le 14 octobre, le préfet de la Haute-Garonne a mis en place de nouvelles mesures de restriction.
« Il ne faut pas attendre les restrictions, c’est toute l’année qu’il faut être tous dans la sobriété. Les agriculteurs doivent faire évoluer leur culture, chacun de nous doit économiser l’eau, prendre des douches au lieu d’utiliser des baignoires, etc. », ajoute Jean-Michel Fabre.
« L’industrie doit être économe, parce que ce qui se joue derrière, c’est le bon état de nos rivières, ce sont nos milieux qui doivent être dans les meilleures conditions possibles », poursuit-il.
Parmi les restrictions mises en place, l’arrosage des pelouses est interdit de 8 heures à 20 heures, tandis que celui des potagers, seulement entre 13 heures et 20 heures. Le lavage de véhicule, le remplissage des piscines, l’alimentation des fontaines, sont, quant à eux, strictement interdits.
Du côté des agriculteurs, l’irrigation agricole des cultures de maraîchage, pépinières, horticulture est interdite de 13 heures à 20 heures, puis de 22 heures à 4 heures.
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