Les personnes n’ayant pas « un schéma vaccinal complet » ne pourront ni se rendre ou en revenir sans un motif impérieux. Un test négatif de moins de 48 heures sera exigé pour les voyageurs, ainsi qu’un isolement obligatoire de 10 jours.
La France va classer la Tunisie à partir du 16 juillet sur sa liste rouge « en raison de la dégradation sanitaire » dans le pays, annonce ce mardi Gabriel Attal, lors d’une conférence de presse à l’issue du Conseil des ministres.
Les personnes n’ayant pas « un schéma vaccinal complet » ne pourront ni s’y rendre ou en revenir sans un motif impérieux, précise le porte-parole du gouvernement. Un test négatif de moins de 48 heures sera exigé pour les voyageurs arrivant sur le territoire, et un isolement de 10 jours sera obligatoire à l’arrivée.
« Comme tous les pays de la liste rouge, cet isolement sera contrôlé par les forces de l’ordre avec une verbalisation de 1000 euros pour les personnes qui ne le respecteraient pas », ajoute Gabriel Attal.
800.000 doses de vaccin bientôt livrées
Gabriel Attal a par ailleurs rappelé le « devoir de solidarité vis-à-vis de nos amis tunisiens » et a annoncé la livraison prochaine de 800.000 doses de vaccin vers la Tunisie, ainsi que du matériel hospitalier. Le secrétaire d’État au Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne doit se rendre sur place très prochainement.
Plus tôt dans la journée, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a alerté sur le fait que la Tunisie avait le taux de mortalité lié au Covid-19 « le plus élevé » de la région. Le pays, qui n’a connu qu’une cinquantaine de morts de mars à août 2020, en est actuellement à plus de 16.000 morts liés au coronavirus.
Seulement 5% des Tunisiens ont eu deux doses
Le taux d’incidence est « très préoccupant », explique à l’AFP Yves Souteyrand, représentant de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), et « le variant Delta, qui est très contagieux, est très présent » en Tunisie.
Pour le représentant de l’OMS, la Tunisie « devrait être aidée, particulièrement en vaccins », que le pays a du mal à se procurer en raison du « problème de disponibilité ». Seulement 11% de la population tunisienne a eu une dose, et 5% deux doses, ce qui est « loin de ce qu’il faudrait pour avoir un effet d’immunité collective », estime le docteur.
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