L214 publie une enquête sur un élevage de canards en Mayenne, une plainte déposée

L’association, devenue incontournable dans la lutte contre la maltraitance animale, demande à ce que le groupe qui commercialise les canards de cet élevage stoppe son partenariat avec celui-ci.

Des conditions d’élevage « désastreuses ». L’association L214 vient de publier une nouvelle enquête menée dans un élevage de plus de 5.000 canards en Mayenne, dont la viande est commercialisée par les marques Le Gaulois et Loué. L’association, devenue incontournable dans la lutte contre la maltraitance animale, dénonce une surmortalité, un « faux plein-air » et des cadavres de canards brûlés.

À l’origine de cette enquête, le témoignage d’une ancienne salariée de l’élevage durant sept mois. Elle explique que le « bien-être animal » n’était « pas du tout respecté », ce qui l’a poussée « à partir ». L’ancienne employée a porté plainte après son départ. Une enquête serait en cours rapporte L214 qui a également déposé une plainte.

Selon les documents obtenus par l’association, les canards sont censés être élevés en « free range », une méthode qui permet aux animaux d’accéder à l’extérieur. Sauf que dans la réalité, ce n’est pas le cas.

« Les trappes qu’il y a sur le côté [du bâtiment], je ne les ai jamais vues ouvertes. On se moque un peu de tout le monde parce qu’ils ne sortaient jamais”, explique la lanceuse d’alerte.

Une pétition lancée

L’ancienne salariée indique qu’après avoir demandé les raisons de ce « faux plein-air », on lui a répondu que cela nécessiterait des travaux dont le patron ne voulait pas. D’autant que les conditions d’élevage en intérieur apparaissent désastreuses. Les canards sont enfermés dans un bâtiment délabré où le manque d’hygiène est criant.

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Conséquence: une surmortalité a été recensée. 155 canards sont morts en 50 jours. Un chiffre 2,5 fois plus important que la moyenne rappelle L214. Sans oublier, que les cadavres ne sont pas collectés par le service d’équarrissage mais brûlés, une pratique illégale.

La situation serait connue du groupe LDC, qui détient les marques Le Gaulois et Loué, soulève l’ancienne salariée. Si la structure spécialisée dans l’agroalimentaire a signalé l’état critique des animaux de cet élevage, il n’a pour autant pas suspendu ses liens commerciaux avec celui-ci. Ce signalement a entraîné la fermeture de 2 des 4 bâtiments de l’établissement.

Dans sa pétition, L214 demande « au groupe LDC de rompre immédiatement ses liens commerciaux avec cet élevage ».

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