Plusieurs municipalités franciliennes appellent les services sanitaires et l’État à agir alors que les administrés, quotidiennement piqués, font de plus en plus part de leurs craintes et inquiétudes.
Une menace qui se répand de plus en plus en France métropolitaine. Selon les données du site Vigilance-Moustiques, 71 départements du territoire sont désormais placés en vigilance rouge, synonyme d’une implantation et d’une activité forte du moustique tigre.
En l’espace de quelques années, l’insecte invasif originaire d’Asie a colonisé de plus en plus de départements du Nord du pays, où il n’avait auparavant jamais été recensé.
Prolifération vers le Nord
En région parisienne, cette expansion rapide provoque la colère de nombreux locaux. Parmi eux, les habitants de la commune d’Antony, dans les Hauts-de-Seine, qui ont mis en ligne une pétition, déjà signée par plus de 1500 personnes, qui réclament l’action de la municipalité.
Afin d’éviter les attaques de plus en plus fréquentes, il est réclamé une « campagne de désinsectisation dans le respect de l’environnement », comme cela a été réalisé la semaine passée à Saint-Mandé, ainsi que la distribution gratuite de pièges à moustiques. De son côté, la municipalité a promis de combler un bassin d’eau stagnante, lieu de prolifération favori des insectes.
Il faut dire que la prolifération du moustique tigre en territoire francilien change la donne et le quotidien pour de nombreux Antoniens, quotidiennement dévorés. « Je fais ça au moins deux fois par jour, une fois avant de partir travailler, et le soir avant de dormir », dit l’une d’entre elles, à BFMTV, en allumant plusieurs bougies citronnées et bâtons d’encens.
Revoir les modalités des démoustifications?
Plus au Sud, toujours dans les Hauts-de-Seine, la situation est également préoccupante à Châtillon, où la maire socialiste Nadège Azzaz a récemment interpellé l’Agence régionale de santé (ARS) concernant la prolifération dans sa commune.
Dans un courrier adressé ce lundi à la directrice de l’ARS Île-de-France, l’élue dit avoir reçu « de nombreux signalements d’habitants » qui « outre la nuisance des piqûres, craignent pour leur santé », alors même que la municipalité a déjà fait l’effort de supprimer tous les points d’eau stagnante.
« Pour qu’elle procède à une démoustification, il faut qu’il y ait un cas avéré de maladie, de dengue. Nous ce qu’on demande, c’est peut-être que ce type de méthode puisse être revue par l’ARS, mais plus largement par l’État qui doit pouvoir nous accompagner plus pleinement au niveau des communes », déplore l’élue, à BFMTV.
Comment s’en protéger?
La préoccupation sanitaire des administrés est parfaitement légitime. Le moustique tigre est réputé pour répandre de nombreuses maladies dont la dengue, la plupart du temps bénigne, ou bien encore le chikungunya.
« Les choses à faire, c’est d’abord se protéger soi-même, par exemple éliminer l’endroit où l’eau peut stagner. Ils ont aussi une affinité pour les pneus usagés qu’on aurait abandonnés avec un peu d’eau. Il faut vider les récipients contenant de l’eau,les arrosoirs, les soucoupes », rappelle Jean-Pierre Thierry, consultant santé BFMTV.
En cas de doutes concernant un insecte repéré, il convient de contribuer à la surveillance de son implantation en le signalant sur le portail officiel des autorités sanitaires à l’adresse suivante: signalement-moustique.anses.fr. En cas de piqûre, il faut prendre contact le plus rapidement possible avec un professionnel de santé.
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