Brigitte Autran, la présidente du Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars), estime que « la priorité est de comprendre le nouveau variant et de préparer la campagne de vaccination ».
On l’avait presque oublié. Alors qu’une légère hausse des contaminations au Covid-19 a été enregistrée en France, la question du retour du port du masque obligatoire est posée. « Il sera envisagé si on repassait dans une phase épidémique intensive, mais pour l’instant on n’en est pas là », explique Brigitte Autran ce mercredi à Libération. « En revanche, on recommande aux personnes infectées de s’isoler et de porter le masque si elles ont besoin de fréquenter un lieu public ».
La « campagne de vaccination », une « priorité »
Face à ce léger regain épidémique, la scientifique explique que « la priorité est de comprendre le nouveau variant et de préparer la campagne de vaccination ». Un nouveau variant, BA.2.86, membre de la famille Omicron, est surveillé attentivement par l’OMS en raison d’un « plus grand nombre de mutations ». Il « est susceptible d’évoluer de façon plus importante et de se répandre plus facilement », a-t-elle rappelé, ajoutant qu' »il a été détecté au Danemark, en Israël et aux États-Unis, mais il n’est pas encore présent en France ».
Quant au variant EG.5.1, surnommé Eris par certains scientifiques et découlant de la branche XBB.1.5, « on n’exclut pas qu’il devienne majoritaire » mais « nous n’avons pas de signes d’une gravité particulière », a-t-elle déclaré. « Et les premières données scientifiques suggèrent qu’il est sensible aux nouveaux vaccins qui seront disponibles au début de l’automne. »
Pour la campagne de vaccination, trois vaccins seront disponibles et « proposés aux populations à risque »: « deux vaccins à ARN messager mis au point pendant le printemps par les laboratoires Pfizer et Moderna ainsi qu’un vaccin aux particules recombinantes, développé par Novavax en suivant les préconisations de l’OMS ».
Quant au système de surveillance du Covid, allégé et actuellement « proche de celui de la grippe », « il est prévu que pendant l’automne (…) le système soit réajusté pour faire face de manière optimale à une amplification des risques », a-t-elle précisé.
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