Porsche vient de restyler sa Taycan que nous avons pu tester dans son format de break surélevé, la Cross Turismo, et dans sa déclinaison la plus extrême, en version Turbo S avec 952 chevaux et 1.100 Nm de couple.
C’est la première Porsche électrique. La Taycan vient tout juste d’être restylée. Mais est-elle toujours une référence de sportivité zéro émission?
Nous avons pris le volant de la version Cross Turismo, le break surélevé de la famille Taycan. Une troisième variante après la berline, la Taycan tout court, et le break, la Taycan Sport Turismo.
Break de chasse électrique
Cette version Cross Turismo profite d’une garde au sol relevée de 5 cm par rapport à la berline et ce petit look baroudeur, avec les barres de toit ou les protections au niveau du bas de caisse et des passages de roues.
Le design évolue assez peu sur cette Taycan phase 2 qui conserve ses atouts de grande berline. Une silhouette élancée de break de chasse très réussie, magnifiée par ce joli vert « Oak green » métallisé, avec ces nouvelles jantes de 21 pouces, qui laissent apercevoir les freins carbone céramique et d’imposants étriers.
Cette Taycan Cross Turismo fait 4,97 mètres de long, donc plus proche d’une Panamera (5,05 mètres), que d’une 911 (4,52 mètres). Une Taïwan qui est aussi assez large, plus de 2 mètres en prenant en compte les rétroviseurs.
Avec sa vocation familiale, cette variante dispose d’un grand coffre de 446 litres, complété par un coffre avant de 84 litres.
Luxe et technologie à bord
Point appréciable lorsqu’on ouvre la portière, le véhicule se relève de 5 centimètres pour faciliter l’entrée à bord grâce aux suspensions pneumatiques adaptatives. Un autre avantage de cet équipement qui apporte déjà beaucoup en confort de conduite.
Au volant, on découvre un habitacle avec une belle alchimie entre luxe et technologie. Le choix des matériaux correspond en effet au positionnement très haut de gamme de cette Taycan, avec une avalanche de cuir, de jolies surpiqures et des détails en imitation carbone.
On retrouve sinon l’aménagement intérieur de la Taycan phase 1, avec ce magnifique écran des compteurs incurvés. L’écran tactile central pour l’infodivertissement offre une très bonne définition et se montre très réactif. Il est complété sous les aérateurs, en partie basse, par un écran dédié à la climatisation. Le retour haptique, qui donne une sensation de clic, permet d’effectuer aisément ses réglages, notamment avec des sièges chauffants et ventilés.
Il est également possible de disposer d’un quatrième écran, un écran tactile dédié au passager au-dessus de la boite à gants. Un filtre cache alors ce qui est affiché pour ne pas détourner l’attention du conducteur.
Missile sol-sol
C’était au cahier des charges de la Porsche Taycan lors de son lancement en 2020: avoir la capacité d’enchainer les 0 à 100 km/h sans connaître de baisses de performances trop importantes. Une manière de répondre à un certain Tesla et ses versions les plus performantes de la Model S comme la dernière Plaid.
C’est toujours le cas avec cette deuxième phase et surtout dans notre version Turbo S de notre modèle d’essai, avec ses deux moteurs avant et arrière permettant un 0 à 100 km/h annoncé en 2,5 secondes grâce à un « launch control ».
Les chiffres annoncés sont impressionnants: 775 chevaux et jusqu’à 952 chevaux et 1.100 Nm de couple avec l’oberboost.
Sur le papier, la Tesla Model S Plaid fait un peu mieux avec un 0 à 100 km/h annoncé en 2,1 secondes. Mais, on pourra se consoler avec un niveau de luxe et de confort bien plus poussé dans la Porsche, qui ne joue pas non plus dans la même catégorie concernant sa grille tarifaire. On en reparle à la fin de cet essai…
Côté batterie, on dispose d’une capacité de 97 kWh avec 560 km d’autonomie annoncée. Enfin sur la puissance de recharge, on peut atteindre les 320 kW grâce à une architecture 800V. En théorie, car aucune borne ne propose actuellement de telles puissances, mais au moins cette Taycan est prête pour l’avenir.
Lors de notre essai, nous avons consommé 26,6 kWh aux 100 km ce qui permet d’envisager au moins 370 km d’autonomie réelle.
Des prix aux sommets
Forcément, avec de telles prestations et un tel luxe à bord, il faut disposer d’un solide budget pour pouvoir s’offrir notre modèle d’essai.
La berline Taycan démarre déjà à 105.000 euros et il faut ajouter 1.000 euros en plus pour la Sport Turismo… et 1.500 encore pour la Cross Turismo.
Un prix de départ de 117.450 euros qui va rapidement s’envoler lui aussi, avec le quatrième et dernier niveau de finition Turbo S qui fait grimper la note à 216.000 euros.
Vous en voulez encore? Le vaste catalogue d’options saura engloutir le reste de votre portefeuille: notre modèle d’essai disposait en effet de 45.000 euros d’options pour une addition finale à 261.620 euros.
Le prix de l’excellence, à comparer avec une Tesla Model S Plaid à 108.000 euros (125.000 euros avec toutes les options), mais un cran en-dessous sur l’aspect confort et luxe.
On peut aussi lui opposer des concurrentes allemandes, avec l’Audi RS e-tron GT à partir de 162.000 euros, la BMW i5 M60 à 107.500 euros ou encore la Mercedes-AMG EQE 53 4Matic+ à 125.600 euros.
Cliquez ici pour lire l’article depuis sa source.