MG propose désormais un modèle de citadine polyvalente en motorisation hybride classique. De quoi concurrencer les reines de la catégorie, les Renault Clio et Toyota Yaris, avec des prix cassés.
L’hybride est vraiment la motorisation en plein boom actuellement: elle représente plus de 40% des ventes de voitures neuves en France depuis le début de l’année. Et plus particulièrement l’hybride non-rechargeable, la technologie popularisée historiquement par Toyota et qu’on retrouve désormais chez de nombreux constructeurs.
C’est désormais aussi le cas chez MG, qui complète ainsi son portefeuille de motorisations. La marque anglaise, rachetée par le groupe chinois SAIC, s’est relancée ces dernières années en Europe avec des modèles essence, hybride rechargeable, et surtout en 100% électrique, avec la compacte MG4 qui a connu un joli succès en France, ou le break MG5. Une motorisation baptisée Hybrid+ chez MG et qui est donc lancée dans ce contexte très porteur.
L’hybride permet de réduire sa consommation en étant moins cher que des modèles 100% électriques ou hybrides rechargeables équivalents. Pas de prise, donc pas de changement d’habitude pour les utilisateurs, ce qui explique aussi en partie ce fort engouement.
Et les constructeurs en proposent de plus en plus pour faire baisser leurs émissions de CO2, avec une réglementation européenne de plus en plus sévère et qui sera durcie l’an prochain.
La MG la plus compacte de la gamme
On découvre donc cette MG3, avec un format de citadine polyvalente. Intéressant d’ailleurs de noter que MG propose son véhicule le plus compact depuis sa renaissance, un marché des petits véhicules très important pour l’Europe.
Cette MG3 affiche une longueur de 4,11 mètres, 6 centimètres de plus que les Peugeot 208 et Renault Clio, reines de la catégorie en France. Et 12 centimètres de plus qu’une Toyota Yaris, tout juste sous les 4 mètres et qui sera aussi une de ses cibles en Europe.
On découvre un design finalement assez quelconque. Ce n’est pas forcément un défaut: ce côté passe-partout pourra lui permettre de séduire un maximum d’acheteurs.
Une certaine personnalité se dégage tout de même au niveau de la face avant, avec une lame en imitation carbone, ou à l’arrière, avec un diffuseur.
On notera aussi des jantes assez petites, 15 pouces de série et 16 pouces sur notre finition haut de gamme. On n’est plus vraiment habitués mais ça ne dégrade pas tant que ça le style et surtout on y gagne en confort.
Le coffre affiche de son côté 293 litres, plus grand que sur ses concurrentes hybrides, les Clio et Yaris.
Un intérieur sobre mais efficace
On découvre un intérieur très sobre avec beaucoup de plastique dur qui ont l’air de se rayer assez facilement. L’ambiance reste très sombre, même si des petits détails permettent d’offrir une présentation générale somme toute correcte. On reste un gros cran en dessous d’une Clio en termes de qualité perçue et des marques sur les plastiques ou les sièges déjà assez usés malgré un faible kilométrage peuvent poser question sur le vieillissement du modèle.
L’aménagement du poste de conduite reste plutôt bien pensé, assez proche de ce qu’on retrouve dans une MG4. On dispose ainsi du même écran des compteurs 7 pouces.
Au centre, l’écran tactile 10 pouces a été amélioré et cela se ressent assez vite, avec une meilleure réactivité, même si cela reste parfois un peu poussif. Lors de notre essai longue durée, Android Auto a fonctionné de manière optimale, sans bug rencontré. Dommage simplement que le duo Android Auto/Carplay ne soit pas proposé en sans fil.
Pour les réglages de climatisation, il faut passer par l’écran pour ajuster la température ou l’intensité de la ventilation. Des raccourcis physiques permettent au moins de l’activer et de la désactiver, d’accéder à ces réglages via l’écran tactile et (heureusement) d’activer une fonction essentielle: le désembuage avant et arrière.
Petite astuce trouvée par MG: des touches de raccourci au volant qu’on peut personnaliser, avec par exemple la possibilité de gérer la climatisation. Le petit bouton avec une étoile à droite du volant permet alors d’afficher un écran contextuel pour ajuter la température et le flux d’air. Seul souci rencontré, cet affichage n’apparaissait pas toujours sous Android Auto et il fallait alors repasser par l’écran principal, qui a le droit à sa propre touche de raccourci sous l’écran tactile.
La deuxième touche de raccourci personnalisable peut être utilisée pour ajuster le freinage régénératif ou pour activer la caméra 360° avec vue du dessus: elle se déclenche en effet automatiquement en passant la marche arrière, mais on peut en avoir besoin lors d’une manoeuvre à basse vitesse, lorsqu’on se gare en épi en marche avant par exemple.
Les sièges se révèlent confortables, avec un bon maintien. Il peut juste être un peu compliqué de trouver sa bonne position de conduite car le volant n’est réglable qu’en hauteur et pas en profondeur.
Au volant, de la puissance… avec sobriété
Sous le capot de cette MG3, on retrouve un moteur atmosphérique 4 cylindres 1,5 litre de 102 chevaux, associé à un moteur électrique 136 chevaux. Au total, avec des différences de plages de fonctionnement optimales différentes, la puissance cumulée atteint 195 chevaux.
Pas trop de question à se poser, c’est la voiture qui arbitre entre les deux motorisations ou en utilisant les deux simultanément.
À basse vitesse, sous les 50 km/h, ce sera uniquement le moteur électrique qui entraine les roues. Le moteur thermique, s’il se déclenche, ne joue un rôle que de génératrice, un peu à l’image de ce qu’on retrouve à n’importe quelle vitesse sur un Nissan Qashqai e-Power.
Au delà de 50 km/h, le moteur thermique peut prendre le relais, avec une transmission à trois rapports qui représente ainsi l’équivalent des quatrième, cinquième et sixième vitesses sur une voiture thermique non-hybridée.
La batterie reste d’une capacité assez limitée, ne permettant pas d’annoncer une réelle autonomie électrique, mais permet d’assurer une bonne partie de ses trajets en ville en zéro émission, avec le thermique comme génératrice.
Et avec 1,8 kWh, elle peut emmagasiner plus d’énergie qu’une Clio (1,2 kWh) ou qu’une Yaris (0,76 kWh), ce qui lui permet aussi d’alimenter un moteur électrique plus puissant.
Une conduite souple et économe en essence
Le comportement reste ainsi très sain, les passages d’une motorisation à l’autre se faisant sans à-coups par exemple. Sans être sportif, on peut ainsi adopter une conduite assez dynamique, avec un amortissement plus que correct et une direction agréable, souple tout en restant assez précise.
Un mode éco permettra de limiter la consommation mais bride sans doute un peu trop la réponse à l’appui sur la pédale d’accélération. Et le mode sport permet de son côté de profiter de toute la puissance disponible.
Au quotidien, sur cet essai longue durée, nous avons toutefois préféré rester en mode normal, qui se montre assez homogène. Aussi parce que ce mode se réactive automatiquement à chaque démarrage, dommage pour ceux plus « éco » ou « sport ».
Au total, lors de notre essai qui s’est prolongé après le tournage pour En Route pour Demain (ce qui explique des valeurs différentes de celles mentionnées en vidéo), nous avons roulé 550 kilomètres avec une moyenne de 4,9 litres aux 100 km assez prometteuse. Une conduite en région parisienne, mais aussi sur des voies rapides, feu le périphérique à 70, ou des axes limités à 110 et 130 km/h.
On peut clairement descendre sous cette moyenne, avec certains trajets sous les 4 litres aux 100. Dommage d’ailleurs de pas avoir plus de données dans l’ordinateur de bord ou un petit bilan à l’écran en fin de trajet. Cette motorisation hybride invite à travailler son éco-conduite donc cela offrirait un compte-rendu appréciable pour constater le gain lié à ces efforts. Renault affiche par exemple le nombre de kilomètres roulés en électrique et Toyota un taux de roulage en électrique.
Un tarif de départ sous les 20.000 euros
Au-delà de cette qualité d’ensemble du modèle, ce qui impressionne c’est son prix. Cette MG3 Hybrid+ démarre tout juste sous les 20.000 euros, avec un modèle déjà très bien équipé, disposant du régulateur adaptatif avec suivi des lignes de la route, les écrans à bord avec Android Auto/Carplay, une alerte de stationnement arrière ou encore la climatisation automatique.
Si on ajoute 1.500 euros, on se retrouve donc à 21.500 euros et on ajoute l’essuie-glace arrière (un « luxe » pas inclus dans la version de base donc) et un aérateur pour les passagers arrièr, ainsi que les rétroviseurs chauffants et rabattables électriquement.
Enfin pour arriver à la finition de notre modèle d’essai, il faut encore ajouter 2.000 euros, soit une note finale à 23.500 euros. On récupère au passage l’alerte angle mort dans le rétroviseur, le capteur de pluie pour les essuie-glaces automatique, le volant chauffant gainé en cuir, les sièges chauffants et la caméra 360 degrés.
Si on ajoute 650 euros pour la couleur, notre modèle d’essai coûte donc à peine plus de 24.000 euros. C’est une offre qui reste très compétitive, surtout face aux concurrents, la Renault Clio E-Tech par exemple: pour un modèle équivalent à notre MG3 « haut de gamme », il faut compter 2.500 euros de plus (en prenant par exemple une Clio E-Tech 145 en finition Techno avec la caméra 360 et le régulateur adaptatif en option).
Pour ceux qui ont besoin d’un format plus grand, à noter que MG va aussi proposer cette motorisation Hybrid+ sur son SUV ZS avec un prix de départ très agressif ici encore: à partir de 22.990 euros.
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