Le chef de file du parti Les Républicains entend compenser cette baisse par la réduction de la durée et du montant des allocations chômage.
Le patron de LR Éric Ciotti prône une baisse de 15 centimes des taxes sur l’essence pour soutenir le pouvoir d’achat des Français, une mesure qui serait notamment compensée par la réduction de la durée et du montant des allocations chômage.
Après l’abandon du projet de vente à perte de carburant, Matignon a obtenu des grandes enseignes de distribution qu’elles vendent une partie de leur carburant à prix coûtant jusqu’à la fin de l’année.
Diminuer le montant de l’indemnité chômage
Mais le député des Alpes-Maritimes veut aller plus loin. Il propose, dans un entretien au Parisien mis en ligne ce samedi, « une baisse des taxes, autour de 15 centimes à la pompe, ce qui représente un coût de 5 milliards d’euros ».
Après le consensus trouvé cette semaine à l’Assemblée nationale entre LR et le camp présidentiel sur 15 heures hebdomadaires d’activités obligatoires pour les bénéficiaires du RSA, le parti d’Éric Ciotti a désormais dans le viseur les indemnités pour les chômeurs.
« Aujourd’hui, plus de 5 millions de Français sont inscrits à Pôle emploi alors que des dizaines de milliers d’entreprises peinent à recruter dans ce qu’on appelle les secteurs en tension », affirme le numéro 1 du parti, dans cette interview accordée en marge du Forum des jeunes LR qui se tient ce week-end à Valence (Drôme).
« Nous souhaitons diminuer la durée comme le montant de l’indemnité chômage pour la rendre moins attractive », ajoute-t-il, convaincu que cette mesure représentera un « gain de plusieurs milliards d’euros » pour les caisses de l’État.
Un contre-budget présenté « dans quelques jours »
Qualifiant de « budget de camouflage » le projet de loi de finances (PLF) présenté cette semaine par le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, Éric Ciotti a annoncé que son parti divulguerait son contre-budget « dans quelques jours ».
Il enterre en revanche la possibilité que son parti fasse tomber le gouvernement sur un texte financier. « Censurer un texte budgétaire, ça veut dire qu’il y a une majorité alternative pour construire un autre budget (et) personnellement, je ne me vois pas discuter avec les amis de monsieur Mélenchon pour préparer un autre budget », explique-t-il.
En revanche, il n’écarte pas une motion de censure sur le projet de loi sur l’immigration si le gouvernement garde dans son texte le principe de régularisation de certains travailleurs sans-papiers dans les métiers en tension.
« Nous utiliserons tous les outils d’expression institutionnels pour nous opposer à cette régularisation suicidaire », promet-il.
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