entre cohabitation et stérilisation, les communes face aux nuisances des goélands

Pour faire face aux nuisances causées par les goélands, la ville de Brest mène depuis plus de 30 ans une campagne annuelle de stérilisation des œufs de ces oiseaux. Une méthode que Douarnenez a cessé d’utiliser, optant pour une cohabitation entre les habitants et les goélands.

Dans les villes côtières du Finistère, nombreux sont ceux qui ont une mauvaise expérience avec un goéland à raconter. Comme cette serveuse qui se souvient de celui qui a « tout cassé » sur la terrasse de son restaurant. Ou cette Bretonne qui se rappelle de celui qui attaquait son chat.

La présence de goélands peut occasionner diverses nuisances: bruits, salissures liées à leurs déjections, comportement agressif à l’égard des passants… Certaines communes ont donc mis en place des mesures pour éviter leur prolifération. Depuis 31 ans, la ville de Brest mène chaque année une campagne de stérilisation des œufs de goélands. Elle consiste à asperger les nids d’huile de colza.

« Ça a des propriétés qui bouchent les pores de l’œuf. Le manque d’oxygène empêche le développement de l’embryon », explique Lionel Richard, chargé de la campagne goélands pour la ville de Brest, à BFMTV.

Le tout avec une certaine efficacité. « Les goélands ont quitté l’hypercentre » de Brest « et donc les nuisances sonores sont beaucoup moins importantes », observe Bernard Cadiou, ornithologue de l’association de protection de la biodiversité Bretagne vivante. Ils sont « allés s’installer sur d’autres quartiers périphériques où ils ont aussi apporté un certain nombre de nuisances, mais de manière plus diffuse », ajoute-t-il.

Douarnenez a changé de méthode

De son côté, la ville de Douarnenez a décidé d’arrêter de stériliser les œufs de goélands, jugeant cette technique « inefficace ». « Les oiseaux, quand les œufs n’étaient plus viables, ils les repoussaient et ils pouvaient aller jusqu’à trois pontes, ce qui rallongeait le temps de nidification et le temps de désagrément, donc de difficile cohabitation », affirme Yvette Olier, conseillère municipale à Douarnenez.

À la place, elle veut « favoriser la cohabitation entre les oiseaux et les habitants », explique-t-elle dans un guide de bonnes pratiques. La commune recommande ainsi de ne pas nourrir les goélands, de leur supprimer l’accès aux déchets, de ne pas entrer en contact ou avoir un comportement offensif avec eux.

François Pitrel et Sébastien Savoye avec Sophie Cazaux

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