Dacia renouvelle sa petite 100% électrique avec un saut qualitatif énorme en termes de design comme d’équipements. Privée de bonus, elle restera pourtant à sa sortie la voiture électrique la moins chère du marché… avant l’arrivée d’une certaine Citroën C3.
C’est un des modèles électriques les plus populaires du marché européen: la Dacia Spring évolue nettement en 2024. Une cure de jouvence particulièrement attendue et qui apporte de nombreux changements à l’extérieur comme à l’intérieur, ainsi que de nouvelles fonctions.
Des évolutions design significatives
C’est la volonté affichée par Dacia: gagner en qualité perçue à chaque évolution d’un modèle. La Spring ne fait pas exception et adopte de nombreux changements, par rapport à la première version sortie en 2021 et celle qui avait repris les nouveaux logos de la marque en 2022. Elle conserve en revanche sa dimension très compacte, avec 3,73 mètres de long et un rayon de braquage très court.
On retrouve notamment une nouvelle face avant et arrière avec la dernière signature lumineuse de la marque.
Sur les côtés, on notera la disparition des barres de toit. Une manière peut-être de se distinguer de la prochaine Citroën Ë-C3, qui en dispose, elle.
A l’arrière un bandeau noir relie désormais les feux, avec le nom Dacia écrit en toutes lettres creusés à l’intérieur.
On remarque aussi un drôle de pare-chocs qui peut faire penser au camouflage des prototypes avant un lancement. Mais non, il s’agit bien de la Spring définitive: Dacia introduit en effet des stickers pour pare-chocs avec ce motif représentant un plan de ville imaginaire en noir et blanc. L’intérêt? Une petite éraflure et il suffit de changer l’autocollant pour un coût réduit. A voir les autres motifs que proposera aussi Dacia.
Un intérieur qui gagne aussi en qualité
A l’intérieur, le changement est aussi radical. Fini le compteur à aiguille, la Spring récupère l’écran des compteurs du nouveau Duster qui équipera donc toutes les versions.
En revanche, Dacia laisse le choix au niveau de la planche de bord. Avec son « Media Control », l’emplacement dédié pour le smartphone, qui est proposé sur les deux premiers niveaux de finition (« Essential » et « Expression ») et qui reste une solution intéressante pour ceux qui ont l’habitude d’utiliser leur smartphone pour la navigation et les médias. Sachant qu’on profite quand même des raccourcis au volant pour le réglage du volume et le changement de piste audio… ou de radio puisqu’elle reste inclue avec un contrôle depuis l’écran des compteurs.
En option sur le deuxième niveau de finition et de série sur le troisième et dernier niveau (« Extreme »), on retrouve l’écran tactile 10,1 pouces, également emprunté au dernier Duster. Un écran qui semble offrir un bon affichage et une réactivité correcte et qui est compatible avec Carplay et Android Auto.
Les portières restent toujours très fines, avec l’ouverture des vitres au centre de l’habitacle, au niveau des réglages de climatisation qui restent d’ailleurs avec des boutons physiques, un bon point. On y trouve toutefois des espaces de rangement, ainsi qu’un nouveau, au-dessus de la boite à gants.
Enfin, on retrouve trois points d’accroches pour des accessoires Dacia complémentaires, comme un porte-gobelet avec un petit crochet pour y fixer un sac par exemple et une petite lumière d’appoint, rechargeable en USB. Une petite s’accoche peut également s’arrimer dans l’habitacle.
Motorisations et batterie: formule quasi inchangée
La Dacia Spring conserve son choix de moteur, 45 ou 65 chevaux, avec une seule batterie de 26,8 kWh, avec 220 km d’autonomie annoncée pour toutes les versions.
En complément des 14 pouces, des roues de 15 pouces font aussi leur apparition et sont proposées, comme le moteur 65 chevaux sur le nouveau niveau de finition intermédiaire « Expression ».
Côté performances, il ne faut logiquement pas s’attendre à grand-chose: Dacia annonce un 0 à 100 km/h en moins de 14 secondes pour le moteur 65 chevaux et en moins de 20 secondes pour le 46 chevaux.
Point important aussi, la recharge. La Spring est équipée en série d’un chargeur en courant alternatif 7 kW, qui permet une charge de 20 à 100% de la batterie sur une prise domestique en moins de 11h, ou en 4h sur une wallbox 7 kW.
Un chargeur en courant continu 30 kW est disponible en option pour une charge rapide de 20% à 80 % en 45 minutes. De quoi permettre d’envisager un trajet plus long que la moyenne des utilisateurs de la Spring.
Dacia a en effet analysé les données récoltées depuis le lancement et les plus de 140.000 exemplaires vendus: un utilisateur réalise en moyenne 4 trajets par jour (domicile-école-travail-domicile par exemple) avec une distance de 37 km et à la vitesse de 37 km/h. De quoi permettre aussi une seule recharge pour assurer les trajets de la semaine.
Achetée souvent en deuxième véhicule d’un foyer, la Spring devient ainsi le premier en termes d’utilisation au quotidien. Le deuxième véhicule, thermique le plus souvent, étant ainsi plutôt réservé aux plus longs trajets.
V2L, frunk… la Spring étoffe ses possibilités
La Dacia Spring peut désormais alimenter des petits appareils électriques (fonction dite « V2L ») en branchant un adaptateur sur le port de charge qui permet d’accéder à une prise domestique avec une puissance de 3,3 kW. Pas possible de dépanner une autre voiture électrique, mais la possibilité d’y brancher un barbecue électrique, une machine à café, un compresseur ou des lumières de décoration.
Dacia ajoute aussi la possibilité de disposer d’un frunk (contraction de « trunk », le coffre, et « front », avant), soit un espace de rangement sous le capot. On peut par exemple y ranger le câble de recharge, plutôt pratique avec le port qui se trouve lui aussi à l’avant, derrière le logo Dacia.
Une voiture légère… privée de bonus
Malgré ses améliorations, la Spring ne prend que 6 kg sur la balance et reste donc sous la tonne, à 984 kg.
Mais, produite en Chine, la petite Dacia a perdu l’accès au bonus écologique depuis la mise en place du score environnemental en décembre dernier. Dommage pour un véhicule léger et aux dimensions très compactes, ce qui est assez rare dans l’offre actuelle. Surtout qu’il en ressort un bilan carbone très bon: à l’été 2022, l’organisme indépendant Green NCAP avait ainsi attribué la note maximale de 5 étoiles à la Dacia Spring.
« Dans son évaluation, Green NCAP a mesuré les impacts du véhicule et de son utilisation sur la qualité de l’air, le réchauffement climatique ainsi que son efficacité énergétique. Dans chacune de ces catégories, Spring a excellé, tant par son efficience énergétique que par son faible impact environnemental », souligne Dacia.
De quoi décrocher le trophée de « Best Car Green NCAP 2022 ». Un bon signal pour Dacia qui y voit « une récompense dans sa volonté de proposer au plus grand nombre des véhicules ayant un rapport prix/prestations au meilleur niveau du marché et plus respectueux de l’environnement ». Une manière aussi de montrer les limites actuelles du score environnemental et de rassurer des clients qui pourraient interpréter cette absence de bonus comme un point noir écologique, ce qui n’est visiblement pas le cas.
La guerre des prix a commencé avec la Citroën ë-C3
Malgré cette absence de bonus et si les tarifs ne seront publiés qu’au lancement commercial au printemps, Dacia revendique de continuer à proposer la voiture électrique la moins chère du marché.
Avant l’arrivée de cette nouvelle version, la Dacia Spring démarre actuellement à 18.400 euros.
Si elle offre des prestations supérieures, la Citroën ë-C3 démarre de son côté à 23.300 euros: elle avait donc un léger avantage avec l’ancien bonus 5000 euros (qui a fait un peu de résistance sur ce début d’année 2024 avec le décret fixant le nouveau bonus publié le 13 févier dernier). Mais plus avec le nouveau retombé à 4.000 euros.
La différence se jouera aussi sur le bonus « pour la moitié des ménages les moins aisés » qui est lui resté à 7.000 euros. De quoi donner un avantage tarifaire important à la Citroën sur cette catégorie, avec un prix de départ qui retombera alors à 16.300 euros.
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