D'où vient le nom de la tempête Ciaran?

La tempête Ciaran qui touche actuellement le Royaume-Uni et est attendue en France à partir de ce mercredi 1er novembre tient son nom d’un employé du service national britannique de météorologie.

Ciaran ou « Kiaran » selon son étymologie gaélique, est un prénom masculin d’origine irlandaise. Il a été choisi par le Met Office, le service national britannique de météorologie, afin de nommer la tempête qui touchera le nord-ouest de la France, ce mercredi 1er novembre.

Officialisé ce dimanche par le service de météorologie britannique, le prénom « Ciaran » n’a pas été choisi au hasard. Selon la BBC, il s’agit du prénom d’un employé du ministère des infrastructures d’Irlande du Nord, Ciarán Fearon. Le météorologue étudie notamment « le niveau des rivières, les inondations côtières et l’impact des phénomènes météorologiques violents », indique la BBC.

Selon la radio britannique, en 2023 le Met Office a déjà baptisé un certain nombre de tempêtes du nom de « ceux qui travaillent pour assurer la sécurité des personnes en cas de phénomènes météorologiques violents ».

Qui choisit le nom des tempêtes ?

Attribuer des noms aux tempêtes est une pratique « établie depuis longtemps aux États-Unis » et remonte « aux années 1950 », explique la BBC. Selon le Met Office, il est bien plus facile de sensibiliser la population à l’arrivée d’une tempête si elle a un nom.

En France, depuis 2017, le service de météorologie nationale, en collaboration avec les services espagnol, portugais, belge et luxembourgeois, attribuent le nom des tempêtes en fonction de leur territoire.

Ainsi, si une tempête est susceptible d’affecter d’abord un territoire, c’est le nom choisi par les services météorologiques du pays qui est retenu. Météo France précise tout de même, que les services météorologiques de ces pays nomment uniquement une dépression si elle risque de provoquer une vigilance vent au moins de niveau orange.

« Le service météorologique qui prévoit d’émettre le premier l’alerte de couleur orange ou rouge, donne le nom de la tempête à partir d’une liste pré-établie, et en informe les autres », ajoute Météo France qui précise qu’une alternance entre noms féminins et noms masculins est respectée.

Cette méthode de nomination reprend celle mise en place dès 2015 par le Royaume-Uni et l’Irlande. Jusque là, il revenait à l’Université de Berlin de choisir le nom des anticyclones et les dépressions en Europe.

« Nommez nos tempêtes »

C’est d’ailleurs en 2015 que le Met Office et le service irlandais de météorologie lancent leur première campagne « Nommez nos tempêtes ». La BBC explique que cette campagne offre la possibilité aux personnes qui le souhaitent de proposer une liste de noms à attribuer aux prochaines tempêtes.

Cette initiative a pour objectif, d’inciter les Britanniques à suivre davantage les prévisions météo et de faciliter leur compréhension des phénomènes.

« Nommer les tempêtes aide à faciliter la communication des conditions météorologiques extrêmes et permet de savoir clairement quand les gens pourraient être touchés par les conditions météorologiques », a déclaré Will Lang, chef des Urgences Civiles pour le Met Office, à la BBC.

La saison 2023-2024 est cependant un peu différente, puisque le Met Office a fait le choix d’attribuer des noms de scientifiques et de météorologues aux tempêtes.

Outre la tempête Ciaran qui sévit actuellement, la tempête Agnes, première tempête de la saison, a ainsi été nommée « en l’honneur d’Agnes Mary Clerke, une astronome et écrivaine scientifique irlandaise », précise la BBC.

La tempête Ciaran doit frapper les côtes françaises à partir de mercredi soir, avec des vents pouvant atteindre 170 km/h près des côtes bretonnes et un risque de submersion marine sur le littoral atlantique et de la Manche, a indiqué lundi Météo-France. Le Finistère, le Morbihan et les Côtes-d’Armor ont ainsi été placés en vigilance orange pour vents violents à partir de mercredi.

Cette tempête « atteindra son maximum d’intensité dans la nuit de mercredi à jeudi, avec des vents pouvant atteindre 120 à 140 km/h près des côtes, localement 150 km/h et entre 100 à 120 km/h dans les terres sur un quart nord-ouest jusqu’à jeudi midi », précise l’institut de météorologie.

Le trafic ferroviaire sera par ailleurs interrompu jeudi « sur l’ensemble des lignes TER des régions Bretagne, Pays de la Loire, Normandie et Centre Val de Loire », ainsi que dans les Hauts-de-France, a pour sa part annoncé la SNCF.

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