rappel de Zoé et de Megane IV en raison de risques d'incendie ou de blessures

Selon les premiers témoignages, un des véhicules était branché, mais pas en charge, l’autre simplement garé. Hasard ou coïncidence, la marque au losange avait diffusé en mars dernier un rappel.

L’incident a profondément marqué les propriétaires de ces deux Renault Zoé, un des véhicules électriques les plus vendus en France.

Le 16 mai, à Blagnac près de Toulouse, la Zoé de 2020 (achetée neuve) explose près de la maison de Claire, rapporte La Dépêche, provoquant un violent incendie dans sa maison qui mettra 20 heures à être éteint.

« C’était terrifiant », raconte une voisine témoin de la scène. « Je suis épuisée. On a dû vider toute notre maison, tout trier. Maintenant, c’est notre vie entière qu’on doit reconstruire… », se désole la mère de famille de 44 ans.

Très vite, viennent les questions. Le véhicule est certes branché à sa borne, mais pas en charge.

« Parce qu’elle avait fini de charger », raconte Claire à France 3 Occitanie. « La borne de recharge qu’on a, elle se déconnecte. On l’a fait charger qu’en heure creuse, en fait. Là, ça s’est passé en journée. Donc, la borne était déconnectée, elle ne fonctionnait pas. », assure-t-elle.

Deux explosions en deux jours

Chose assez incroyable, le lendemain, à Collonges-la-Rouge en Corrèze, une Renault Zoé de la même année subit le même sort. Le véhicule a explosé de l’intérieur alors qu’il était stationné sur le parking privé d’un restaurant, relate La Montagne.

Cette fois, la voiture n’était pas connectée à une borne et aurait pris feu alors qu’elle était garée depuis un certain temps sur la place. Des experts enquêtent actuellement sur ce sinistre.

Les explosions de véhicules électriques sont rares, mais très impressionnantes et cela à cause des batteries hautement inflammables. Mais la concordance de ces deux incidents interroge.

D’autant plus qu’en mars dernier, Renault émet un rappel concernant deux modèles de Zoé. « En raison d’un problème de fabrication, un court-circuit peut se produire dans la batterie haute tension. Cela augmentera le risque d’incendie », prévient le constructeur au losange.

Mais les références citées dans le rappel ne collent pas avec le modèle possédé par Claire. « On avait bien eu l’information et on avait bien vérifié que la nôtre ne faisait pas partie d’une série rappelée, » précise-t-elle. En effet, l’alerte concerne uniquement les véhicules produits en septembre 2023.

Concernant la seconde explosion, on ne sait pas si le véhicule faisait partie des modèles rappelés par Renault.

« Nos services techniques n’ont pas été sollicités » indique Renault

Le mystère reste donc entier. Du côté de Renault, on se dit informé, mais sans avoir pu enquêter pour le moment et donc apporter des réponses. « A ce stade, nous ne disposons pas d’autre élément que ceux mentionnés dans les articles de presse ce qui ne nous permet pas de commenter ces deux situations, ni de les relier », indique un porte-parole interrogé par BFM Business.

« Nos services techniques n’ont pas été sollicités, mais se tiennent le cas échéant à la disposition de l’assurance des propriétaires des véhicules pour participer à leur expertise technique », poursuit-il.

Le constructeur semble confirmer que le rappel n’est pas lié à ces incidents puisque ce dernier qui concerne « deux véhicules Zoé (un en France et un en Suisse) bien identifiés, il y a quelques mois, a été traité ».

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business

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