des températures positives attendues jusqu'au sommet du Mont-Blanc

L’isotherme 0°C, l’altitude à laquelle les températures deviennent négatives, se situe actuellement à environ 5000 m d’altitude dans le sud-est de la France.

Comme une bonne partie du sud de la France, le Mont-Blanc n’est pas épargné par les très fortes chaleurs provoquées par le « dôme de chaleur ». Fait notable et inquiétant, le point 0°C, c’est-à-dire l’altitude à laquelle les températures deviennent négatives, va dépasser ou approcher les 5000 m jusqu’à mardi au moins.

Cela signifie que le thermomètre affichera des températures positives jusqu’au sommet du glacier du Mont-Banc, à un peu plus de 4800 m d’altitude. En pleine après-midi, il devrait ainsi faire près de 2°C au point culminant du massif des Alpes.

Selon une série de cartes publiées par La Chaîne Météo sur X, l’altitude de l’isotherme 0°C descendra aux alentours de 4700 m mercredi.

« C’est quelque chose qui est peu fréquemment observé », remarque Loïs Pourchet, prévisionniste à Météo-France. Cette altitude supérieure à 5000 m pour atteindre 0°C est « à peu près le record qui a été atteint dans les Alpes suisses en juillet 2022 », ajoute-t-il.

Un risque de crues causé par la glace fondue

Ces températures élevées pourraient entraîner un dégel en surface très dangereux pour les alpinistes, qui seraient dès lors confrontés au possible effondrement de parois rocheuses. La fonte des glaciers risque également d’être à l’origine de quantité anormalement élevées d’eau.

« Il faut se méfier surtout des éventuelles crues qui peuvent survenir au niveau des vallées », souligne par ailleurs Loïc Spadafora, météorologue et directeur d’infOccitanie.

D’autant qu’en « deuxième partie de semaine prochaine on va avoir le retour d’orages potentiellement violents, de fortes pluies orageuses, avec ce contraste très important de masses d’air. On passe d’un extrême à l’autre. »

Pour Sylvain Coutterand, géologue et spécialiste de la géormorphie glacière interrogé par BFMTV, cet épisode est le symbole des menaces que fait planer le changement climatique sur l’ensemble des glaciers alpins: « Si on prolonge les courbes du réchauffement climatique comme les scénarios du GIEC l’envisagent, on voit une disparition quasi-totale des glaciers alpins d’ici 100 à 150 ans. »

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