Des scientifiques ont suivi à distance une baleine franche australe grâce à une balise, retraçant ainsi tout son parcours de migration. Une première.
Une étude édifiante. Des scientifiques ont suivi pour la première fois la migration d’une baleine franche australe, un cétacé qui vit au sud des continents américain, africain et australien.
Posée en septembre dernier sur une baleine prénommée Nebinyan, la balise GPS a permis à des chercheurs de l’université d’Australie occidentale de suivre à la trace l’animal pendant un an.
Un aller-retour de 6000 kilomètres
La carte montre que Nebinyan a nagé de l’Australie vers l’Antarctique avant de faire demi-tour en suivant le même chemin, pour revenir quasiment à son point de départ.
« Nous savons que les baleines franches australes se reproduisent et mettent bas au large des côtes australiennes pendant les mois d’hiver les plus froids, mais jusqu’à présent, l’endroit où elles migrent pour se nourrir pendant les mois les plus chauds était mal compris », explique la chercheuse Kate Sprogis sur le site de l’université.
« Nous avons été absolument stupéfaits de constater que Nebinyan (…) suivait exactement le même chemin vers le sud jusqu’à l’Antarctique et inversement, de la même manière que certains oiseaux migrateurs empruntent les mêmes itinéraires », souligne la scientifique.
L’opération est un véritable succès pour l’équipe de chercheurs, souligne le média australien ABC, car les balises posées sur des baleines tombent régulièrement en panne au bout de trois ou quatre mois.
Une espèce importante pour suivre le réchauffement climatique
Les scientifiques réalisent une avancée importante dans la compréhension de la baleine franche australe, une espèce qui permet de documenter les impacts du réchauffement climatique.
Selon Kate Sprogis, « les baleines franches australes sont considérées comme une espèce sentinelle du changement climatique dans l’hémisphère sud » car « leur succès reproductif est étroitement lié aux conditions environnementales dans les zones d’alimentation au large ».
Les baleines se nourrissent en effet de plancton, pièce maîtresse du système alimentaire marin très sensible à la température de l’eau.
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