des cadavres d'ovins découverts sur une parcelle privée en Arriège, une enquête ouverte

Des vacanciers ont découvert des carcasses d’ovins dans un trou sur une parcelle privée à Lordat. Une enquête a été ouverte et confiée à la gendarmerie.

« C’est un véritable charnier. » Ce jeudi 8 août, Amandine Méline, présidente de l’association des Compagnons des animaux a reçu le signalement de vacanciers qui, surpris par une « odeur nauséabonde », sont tombés sur plusieurs cadavres d’ovins entassés sur une parcelle privée de la commune de Lordat en Ariège.

Oreilles découpées et chaux

Sitôt le signalement reçu, Amandine Méline s’est rendue sur place accompagnée de Berta Lima, enquêtrice pour l’association Assistance aux animaux. Des mots d’Amandine Méline, les deux femmes ont « vu l’horreur »: un trou dans lequel « cinq cadavres de bêtes » étaient entassés. « Les oreilles des moutons ont été coupées pour empêcher leur identification et celle de leur propriétaire ».

« Leur ventre est ouvert et les bêtes étaient recouvertes de chaux », poursuit-elle. En dessous, les deux femmes ont constaté la présence « de carcasses décomposées depuis un moment ».

Les deux associations ont déposé plainte après la découverte des ovins morts « pour maltraitance animale et dégradation de l’environnement », rapporte Amandine Méline.

Contacté par BFMTV.com, Guilhem Renoux, le vice-procureur de la République placé de Foix, a confirmé le dépôt d’une plainte et annoncé l’ouverture d’une enquête confiée au groupement de gendarmerie de l’Ariège assisté de l’Office français de la Biodiversité.

« La parcelle est située à moins d’un kilomètre d’un camping », s’agace Amandine Méline. « Un éleveur qui a un animal mort doit prévenir les services pour qu’ils viennent retirer l’animal mort », poursuit la présidente de l’association des Compagnons des animaux qui s’inquiète des conséquences pour la faune et la flore si les moutons sont morts des suites de la fièvre catarrhale.

Également appelée maladie de la langue bleue, cette infection virale transmise par des moucherons culicoïdes touche les ruminants domestiques: les ovins, les bovins et les caprins. Un virus qui a été recensé dans l’Ariège.

« La dernière semaine de juillet 88-89 cas, la semaine dernière 160… Donc en une semaine, on a doublé le nombre de cas », avait rapporté Nicolas Delmas, éleveur et vice-président de la chambre d’agriculture de l’Ariège en charge de l’élevage, à nos confrères de France 3 Occitanie ce mercredi 7 août.

Les carcasses retirées ce vendredi

Contactée, la municipalité de Lordat a annoncé à BFMTV.com que l’intervention pour retirer les cadavres des brebis “a lieu cet après-midi (vendredi 9 août; Ndlr). « C’est un problème récurrent et qui concerne la maladie des brebis », souffle cette même source.

« L’éleveur les a déposés, car il ne pouvait pas avoir d’intervention rapide de l’équarrisseur (une personne chargée d’enlever les cadavres des animaux morts, NDLR) qui est déjà débordé. »

La municipalité affirme n’avoir délivré aucune autorisation à l’éleveur pour déposer ses bêtes mortes sur cette parcelle privée, mais dit « comprendre les problèmes que rencontrent les agriculteurs ».

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