Dans l'Hérault, le virus du Nil occidental a tué deux chevaux en 10 jours

Cette maladie, la plupart du temps asymptomatique, peut provoquer chez le cheval des paralysies et conduire à la mort en seulement quelques heures.

Une multiplication des cas qui inquiète les autorités. Vendredi 6 septembre, la préfecture de l’Hérault a indiqué que deux chevaux sont morts ces derniers jours dans des élevages du sud du département. Alors que de plus amples examens vont devoir confirmer les causes exactes de ces morts, le virus West Nile, également appelé virus du Nil occidental, est fortement suspecté.

Ce virus est transmis par les moustiques aux animaux, mais aussi à l’homme, et tire son nom du district de West Nile, en Ouganda, où il a été isolé pour la première fois en 1937. Souvent asymptomatique, il peut toutefois provoquer une fièvre intense ou même, dans de plus rares cas, des complications neurologiques. Chez les chevaux, il peut également provoquer des paralysies des membres postérieurs.

Cas asymptomatiques

Dans l’élevage concerné par ces morts, la tristesse est encore grande. « Mon cheval a été ataxique, on a cru que c’était un AVC dû à son âge et son niveau car c’était mon cheval de grand-prix et qu’il avait beaucoup voyagé. Au final il est mort au bout de trois heures », explique Ludovic Gely, président du Pôle équestre de l’Or de Mauguio, auprès de BFMTV.

« Quand notre vétérinaire est arrivé sur place il nous a dit que c’était les symptômes du West Nile. Nous avons commencé à avoir des chevaux qui ne pouvaient plus se déplacer, qui commençaient à marcher et tomber au sol très rapidement. Et puis après on n’arrivait plus à les relever », ajoute-t-il.

Difficulté supplémentaire, cette maladie est extrêmement difficile à soigner chez les chevaux, d’autant plus que les symptômes ne sont pas visibles dans 80% des cas.

« Comme on a beaucoup de chevaux qui sont asymptomatiques, ça passe inaperçu. Ça ne change rien sur les précautions à prendre, il vaut mieux prévenir que guérir », confirme, toujours à BFMTV, Claire Garcia, vétérinaire équin.

Se protéger des moustiques

À ce jour, il n’existe d’ailleurs pas de traitement antiviral spécifique et seuls les symptômes sont traités. En revanche, un vaccin équin a bel et bien été mis en place, et la préfecture recommande aux éleveurs de l’utiliser sans attendre.

La prévention de l’infection par le virus du Nil occidental consiste essentiellement en des mesures de protection contre les moustiques.

Pour la transmission chez l’homme, l’ARS rappelle les bons gestes pour se prémunir des piqûres de moustiques: porter des vêtements couvrants et amples, utiliser des répulsifs sur les zones de peau découvertes, ou encore des diffuseurs à l’intérieur des habitations.

Des complications neurologiques (méningite, encéphalite) surviennent dans moins de 1% des cas. Plus rarement encore, d’autres complications (hépatite, pancréatite ou myocardite) peuvent apparaître.

Au cours du mois d’août, trois cas d’infection autochtones au virus West Nile chez l’homme ont été identifiés dans le département du Var à hauteur des communes d’Ollioules, de Six-Fours-les-Plages et de La Seyne-sur-Mer, indique l’Agence régionale de santé (ARS).

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