Après sa première voiture 100% électrique, la Spring, la marque low-cost de Renault propose désormais son modèle familial, le Jogger, en motorisation hybride.
Après le GPL comme alternative au Diesel et le 100% électrique avec le lancement plutôt réussi de sa petite Spring, Dacia continue d’élargir sa gamme de motorisation. La marque low-cost du groupe Renault lance en effet en ce début d’année son premier modèle hybride sur le Jogger, son véhicule familial disponible en version 5 ou 7 places et commercialisé depuis début 2022.
Un Jogger presque comme les autres
A l’extérieur, difficile de distinguer cette version hybride. On notera simplement la nouvelle identité visuelle de Dacia, nouveau logo et nom écrit en lettres stylisés à l’arrière, mais qui est bien commune à toute la gamme, Jogger compris. Un simple petit « hybrid » vient se placer juste sous le nom du modèle à l ‘arrière.
C’est à l’intérieur qu’on profite d’un environnement modernisé. La motorisation hybride permet tout d’abord de profiter d’une transmission automatique, qui n’était pas encore proposée sur le Jogger sur les versions essence et bicarburation essence-GPL.
Un écran en plus… et bientôt un en moins?
Autre nouveauté, un écran des compteurs, qui donne un coup de jeune à l’intérieur de la familiale, très proche de celui de la Sandero. Il vient parfaitement compléter l’écran tactile central déjà proposé.
Au passage, quel dommage par contre qu’il ne soit toujours pas possible de se passer de cet écran tactile, de série dès le deuxième de niveau de finition (qui permet aussi d’accéder à cette motorisation hybride), et d’opter à la place pour un espace vide, mais avec un support pour smartphone intégré, le « Media Control » du premier niveau de finition. Une solution pratique et économique qui serait pourtant bien dans l’ADN de Dacia.
Sur ce point de la frugalité toujours bien vue chez Dacia: notre modèle d’essai ne disposait « que » de ce deuxième niveau de finition « Expression ». L’occasion de retrouver des équipements désormais peu courants comme la climatisation manuelle et une vraie clé à tourner dans le contacteur.
Le troisième niveau de finition « Extreme » permet de passer à la climatisation automatique et à la clé mains-libres de série, mais il reste intéressant de continuer à proposer des équipements assez basiques qui peuvent intéresser des clients qui, au-delà du coût réduit, peuvent rechercher une certaine sobriété technologique.
Les atouts de l’hybride non-rechargeable
Au volant, on perçoit rapidement les atouts de cette motorisation hybride non-rechargeable façon Toyota et proposée par Renault depuis 2020. Tous les démarrages se font en zéro émission, et surtout sans bruit. Le véhicule arbitre ensuite entre le recours au thermique, à l’électrique ou aux deux moteurs. Pas besoin de changer de mode ou même de brancher ce véhicule, ce n’est tout simplement pas possible.
C’est surtout la conduite en ville qui profite de cette motorisation hybride, avec Dacia qui évoque 80% du temps de roulage en électrique. La batterie ne fait que 1,2 kWh, ce qui ne permet pas de forcer un mode de conduite 100% électrique, mais c’est tout l’intérêt. Cette petite batterie vise simplement à réduire la consommation d’essence: son coût et son poids réduits offrent un parfait compromis. Pour les gros rouleurs, le Jogger bi-carburation reste a priori plus intéressant.
La jauge de la batterie permet de surveiller son niveau de charge, mais encore une fois pas besoin de s’en préoccuper: même à vitesse stabilisée, le Jogger pourra ainsi ré-enclencher son moteur thermique pour charger en partie la batterie et alimenter les roues.
Sur notre essai d’environ 240 kilomètres dans et autour de Lisbonne (Portugal) avec un peu d’autoroutes, nous avons constaté une consommation de 5,4 litres aux 100 kilomètres, avec 120 kilomètres comme « distance parcourue en électrique ». Plutôt prometteur.
Recette du succès de Dacia: la reprise de composants éprouvés au sein du groupe Renault. Ce Jogger hybride ne déroge pas à la règle en reprenant l’architecture E-Tech, qu’on retrouve actuellement sur les Clio, Captur, Arkana ou encore l’Austral.
Il s’agit plus précisément de l’architecture de la première Clio hybride, le groupe motopropulseur E-Tech 140, qui a simplement été reprogrammée par Dacia. Il est composé d’un moteur 4 cylindres 1,6 litre essence de 90 chevaux et de deux groupes électriques (un moteur de 50 chevaux et un démarreur/générateur haute tension). La Clio est de son côté proposée avec une autre version, le E-Tech 145 depuis l’an dernier, motorisation partagée avec Arkana et Captur, quand l’Austral profite d’une version plus puissante, le E-Tech 200.
Prix: 5000 euros en plus
Côté prix, il faut compter 5000 euros de plus pour ce Dacia Jogger hybride par rapport aux versions équivalentes en essence et bi-carburation. Le prix de départ part donc à 24.600 euros pour un Jogger 5 places (1000 euros de plus pour un 7 places), contre 19.600 pour les autres versions.
En ajoutant la peinture « Brun Terracotta » à 550 euros et deux packs assistance au stationnement et navigation à 900 euros, notre modèle d’essai s’affiche ainsi au prix de 26.050 euros.
C’est cher… pour une Dacia. Mais difficile à comparer avec des modèles hybrides concurrents, le Jogger étant le seul à proposer ce format 7 places. En hybride non-rechargeable et dans des formats divers mais un minimum familial, on peut citer le Renault Captur (à partir de 28.4OO euros), les Hyundai Kona (27.100 euros) et Tucson (35.540 euros), les Toyota Yaris Cross (26.900 euros) et Corolla (32.400 euros) ou encore un Kia Niro (31.940 euros).
Alors qu’en 2022, les ventes de Jogger se répartissait en deux tiers essence et un tiers
bi-carburation essence-GPL, Dacia estime que cette version hybride pourrait représenter 25% des commandes cette année. Avec l’objectif d’attirer de nouveaux clients vers une marque plus vraiment low-cost. Rien de confirmé encore, mais cette motorisation hybride pourrait aussi être lancée sur les Duster et Sandero prochainement.
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