Le nouveau SUV de Cupra, le Tarramar, proposera des motorisations essence et hybrides.

La jeune marque espagnole du groupe Volkswagen vient de présenter son nouveau modèle, le Terramar. Un premier SUV électrifié pour Cupra, mais pas 100% électrique, qui doit incarner une nouvelle étape de son développement.

C’est une marque en pleine forme dans un environnement automobile bien morose. Cupra, marque du groupe Volkswagen lancée il y a à peine six ans, continue de voir ses ventes progresser, avec des résultats financiers qui suivent cette bonne forme commerciale.

Des débuts réussis pour l’ancienne griffe sport de Seat, devenue marque à part entière en 2018 avec un positionnement original que l’on peut qualifier de premium dépoussiéré, cherchant notamment à attirer une clientèle plus jeune par une stratégie de communication très moderne.

Le nouveau SUV de Cupra, le Tarramar, proposera des motorisations essence et hybrides.
Le nouveau SUV de Cupra, le Tarramar, proposera des motorisations essence et hybrides. © Cupra

Pour continuer sur cette bonne lancée, Cupra vient de dévoiler un nouveau modèle, le Terramar. Le troisième lancement en quelque mois, après son premier SUV 100% électrique, le Tavascan, et une version restylée du crossover Formentor. Des modèles exclusifs pour cette marque qui avait démarré avec des déclinaisons de voitures populaires de Seat comme la berline compacte Leon.

Un modèle plus familial et hybride

Ce Terramar, qui reprend la plateforme MQB Evo du Volkswagen Tiguan, sera produit dans l’usine Audi de Gryor, en Hongrie. Un site qui assemble actuellement les différentes variantes du Q3 de la marque aux anneaux.

Petite surprise: point de version 100% électrique, mais une offre tournée vers l’hybride en France. Une motorisation qui représente actuellement plus de 40% des immatriculations de voitures neuves.

« C’est un modèle de transition pour accompagner les clients qui ne souhaitent pas encore aller vers du 100% électrique », résume Cécilia Taiëb, directrice de la communication de Cupra.

Le Cupra Tarramar sera produit à l'usine Audi de Gryor en Hongrie.
Le Cupra Tarramar sera produit à l’usine Audi de Gryor en Hongrie. © Cupra

Le Terramar vient en effet combler un manque important dans la gamme actuelle. Le Cupra Ateca, simple adaptation du modèle de Seat, ne proposait en effet pas jusqu’ici de motorisations hybrides.

Au programme, une hybridation légère avec un moteur essence 1,5 litre de 150 chevaux soutenu par un système électrique 48 volts, avec un prix de départ annoncé à 47.500 euros en France. Ou une motorisation hybride rechargeable de nouvelle génération offrant une autonomie électrique d’au moins 100 kilomètres et jusqu’à 272 chevaux de puissance, tout juste sous les 60.000 euros.

Une autre version hybride rechargeable moins puissante, 202 chevaux, sera proposée à partir du mois de novembre à un prix inférieur mais encore inconnu.

A l'arrière, la signature lumineuse éclaire aussi le logo de la marque.
A l’arrière, la signature lumineuse éclaire aussi le logo de la marque. © Cupra

Au-delà de ses motorisations, ce modèle se veut aussi plus familial. Une manière de grandir avec « la tribu Cupra », le surnom donné aux clients de la marque.

« On veut conserver cet esprit start-up, mais proposer un SUV comme le Terramar c’est aussi répondre à un autre public: par exemple un couple, avec des enfants, mais qui veut toujours garder un côté rebelle », explique Cécilia Taiëb, en insistant sur la volonté de « rompre avec le statu-quo et de changer un peu le monde l’auto ».

Relais de croissance pour le groupe Volkswagen

Chiffre intéressant mis en avant à l’occasion de la présentation de ce nouveau modèle sur les terres de Cupra, à Barcelone, 50% de ses clients viennent d’autres marques que celles du groupe Volkswagen, comme VW, Seat ou Skoda.

« On est la seule marque qui a été créée de zéro par le groupe Volkswagen, donc nous ne sommes pas là pour concurrencer notre propre groupe, mais être plutôt une arme par rapport aux autres marques qui émergent », souligne la directrice de la communication de Cupra.

L’offensive de Tesla ou des marques chinoises représente en effet une menace pour des acteurs traditionnels encore bien établis. Cupra cherche ainsi à insuffler un vent nouveau, sur son plan produits comme sur la manière de vendre des voitures à notre époque, tout en s’appuyant sur l’outil industriel du groupe Volkswagen.

L'intérieur se veut davantage tourné vers le conducteur.
L’intérieur se veut davantage tourné vers le conducteur. © Cupra

De quoi lui donner les moyens de ses ambitions, surtout à un moment où le groupe allemand montre des signes de faiblesse en évoquant pour la première fois de possibles fermetures d’usines dans sa patrie d’origine.

Prochaine étape pour Cupra, un nouveau modèle 100% électrique qui veut casser les codes des voitures citadines avec le Raval, inspiré du concept au nom prédestiné d’UrbanRebel. Sa présentation est prévue pour l’an prochain.

Malgré ce détour ponctuel vers l’hybride, Cupra conserve en effet sa vision d’un avenir 100% électrique, avec une gamme entièrement zéro émission avant la fin de la décennie en Europe. Ce Terramar se présente ainsi officiellement comme son dernier modèle avec une offre thermique.

À l’exception sans doute de son autre grand objectif à venir, se lancer sur le marché américain. Une nouvelle frontière pour la jeune marque, qui planche actuellement sur cette offensive très attendue et qui doit lui permette d’atteindre son objectif de 500.000 ventes par an.

Julien Bonnet, à Barcelone

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