Le patron du constructeur, Thierry Koskas, a expliqué à La Provence, que cette campagne devrait s’éteindre « de manière progressive ». Mais ensuite, Citroën compte étendre ce rappel à tout le pays, une fois réparés les véhicules de la campagne actuelle.
1.300 voitures. C’est le nombre de C3 et DS3 que Citroën répare actuellement chaque jour dans le cadre de la campagne de rappel d’une ampleur inédite lancée à la mi-mai en raison d’airbags défectueux. Et le constructeur aux chevrons n’a pas fini.
« D’ici la fin de l’année »
Dans une interview ce lundi à La Provence, le directeur général du constructeur, Thierry Koskas a affirmé que cette campagne -qui concerne en tout 240.000 voitures en France et au total près de 8 millions de véhicules du groupe Stellantis dans le monde- devrait se poursuivre jusqu’à la fin de l’année.
« On espère que la plus grande partie de la campagne de rappel sera terminée d’ici à la fin d’année », a expliqué le patron de Citroën.
« C’est une opération massive, dans laquelle tout le réseau est impliqué », a-t-il fait valoir.
Selon un communiqué de Stellantis ce lundi, 80.000 clients français ne s’étaient pas encore inscrits pour faire réparer leur voiture. « Nous allons chercher à les joindre, dans un premier temps en leur envoyant un nouveau recommandé », confie à BFM Business un porte-parole du groupe.
Un rappel bientôt étendu à toute la France
Cette campagne de rappel ne devrait cependant pas être la dernière. Jusqu’à présent, le constructeur avait ciblé les modèles situés au sud d’une ligne Clermont-Ferrand Lyon. En effet, les dysfonctionnements d’airbags se produisent dans des conditions plutôt chaudes et humides.
« Le risque est plus important quand vous avez une voiture qui a passé beaucoup d’années dans le sud, car elle est exposée de manière très longue à des températures élevées », a appuyé Thierry Koskas.
A la question de savoir si la campagne sera étendue à toute la France, Thierry Koskas répond par l’affirmative.
« Oui, mais on ne demandera pas aux clients de cesser de conduire leur véhicule. Cela va se faire de manière progressive », a indiqué ce dernier à La Provence.
La campagne actuelle demande en effet aux clients de ne plus utiliser leur véhicule tant que ce dernier n’est pas réparé.
« On n’a pas attendu »
En mai dernier, Citroën avait fait une demande de rappel pour plus de 180.000 véhicules en France. Un chiffre monté depuis à 240.000 véhicules. Les modèles C3 produites entre 2009 et 2017 et les DS3 sorties entre 2009 et 2019 étaient visées en raison d’un risque que faisait courir le déploiement des airbags du fabricant Takata. « Citroën vous demande de cesser immédiatement de conduire votre véhicule », pouvait-on lire dans un courrier reçu par plusieurs clients.
De nombreux clients avaient alors estimé que la prise en charge avait tardé en raison de premiers incidents apparus en France en 2019. Une accusation rejetée par le patron du constructeur.
« Les premiers incidents arrivent en 2019 dans les départements et territoires d’outre-mer. Là, on lance une première campagne de rappel, puis on continue la surveillance, expose-t-il. Fin 2023, il est avéré qu’il y a un risque en Europe, dans les régions chaudes. C’est là que la décision est prise de lancer un rappel, en 2020 dans les outre-mers, et en 2024 en Métropole. On n’a pas attendu. »
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