Avec la baisse des températures, de nombreux Français vont devoir reprendre la corvée du dégivrage de pare-brise. Voici quelques conseils sur les pratiques recommandées… et celles à éviter.
Face à un pare-brise recouvert de givre, chacun a sa technique préférée. Avec des résultats variables selon la méthode employée et surtout certaines techniques qui peuvent être clairement déconseillées. Petit tour des différentes options alors que les températures sont en forte baisse cette semaine en France.
• Le bon vieux grattoir, l’idéal
Qu’on l’appelle grattoir, gratte-givre, gratte-glace ou encore gratte-gratte, cela reste l’arme la plus recommandée pour nettoyer son pare-brise avant de partir.
Une technologie simple et éprouvée, le tout à un budget très accessible, à partir de 1 ou 2 euros. A noter qu’un balai peut être utilisé pour retirer la neige, avant d’utiliser le grattoir pour retirer le givre à la surface du pare-brise. Seule précaution, bien vérifier que la lame n’est pas endommagée afin de ne pas rayer les vitres. Et ne pas utiliser le grattoir sur la carrosserie du véhicule.
Pour protéger ses mains du froid, certains grattoirs sont même placés au bout d’un gant ou d’une moufle: de ne quoi pas finir le dégivrage avec les mains gelées.
Enfin, il existe aussi des grattoirs électriques, comme celui proposé par Kärcher: un disque rotatif assure le dégivrage et il suffit juste de le guider à la main, sans gratter.
• L’eau chaude ou tiède sur le pare-brise, déconseillé
Cela peut être tentant pour dégivrer son pare-brise rapidement, mais cela reste particulièrement déconseillé: verser de l’eau chaude ou tiède directement sur sa voiture.
Explication assez simple: les vitres risquent de peu apprécier le choc thermique et d’être fragilisées voire même se briser. La vidéo ci-dessous montre plusieurs exemples de cette opération qui se solde par un échec, que ce soit en versant directement de l’eau chaude sur le pare-brise ou à travers un sac ou sur un torchon imbibé.
• L’eau froide, l’alcool ou une mixture, opération risquée
L’utilisation d’eau froide est conseillée par certains internautes, mais d’autres préviennent que cette eau risque surtout de geler rapidement et donc de former une couche de glace plus épaisse qu’au départ. Le risque de fissure à cause du choc thermique serait en effet lié à la présence d’au moins un micro-impact sur le pare-brise, pas évident à repérer avant de commettre l’irréparable.
D’autres proposent aussi des mixtures avec de l’eau associée à du liquide vaisselle, du vinaigre blanc ou du sel. Attention toutefois au risque de corrosion sur la carrosserie.
En anticipation d’un épisode de froid, l’association Mobilité Club France (ex Automobile Club Association) recommande de son côté de nettoyer ses surfaces vitrées 2 à 3 fois par semaine avec un chiffon imbibé d’alcool à 90° ou de vaporiser un liquide composé de trois volumes de vinaigre blanc pour un volume d’eau. Il est aussi utile de remplir son réservoir lave-glace avec un produit résistant aux températures basses.
On peut également recouvrir son pare-brise d’une protection. De préférence une protection dédiée en matière synthétique. Le carton peut dépanner, mais il risque d’absorber l’humidité et de rester collé au pare-brise.
• Utiliser le chauffage du véhicule, pourquoi pas?
Ce n’est pas forcément la solution la plus écologique et économique: en entrant dans votre voiture, vous allumez le moteur qui va donc chauffer. Le mieux est d’attendre un peu avant de lancer le chauffage en mode désembuage, qui va donc finir par réchauffer les vitres et faire fondre le givre.
Dans de nombreuses voitures électriques, il est aussi possible de démarrer la voiture à distance via une application sur smartphone et de lancer le chauffage (assez efficace et pas trop énergivore sur les modèles équipés d’une pompe à chaleur): encore mieux, votre véhicule sera chaud et dégivré à votre arrivé à bord.
C’est ce qui est recommandé à ces utilisateurs de Tesla dans cette vidéo qui connaît un joli succès sur les réseaux sociaux en ce début d’année. On peut y voir deux personnes dégivrer leur Model Y avec de l’eau chaude… et une pelle. Un outil qu’on ne recommande vraiment pas en guise de grattoir.
Si pour n’importe quelle raison, ces utilisateurs ne pouvaient pas utiliser l’application pour dégivrer leur véhicule, on ne peut que les renvoyer vers nos précédents conseils.
Autre cas qui touche particulièrement les propriétaires de Tesla Model 3 ou Model Y, les poignées de portières affleurantes à la carrosserie qui peuvent geler et empêcher l’ouverture.
En plus de lancer le chauffage, l’application permet bien de déverrouiller la portière, comme l’expliquait cet article de Clubic, mais ce n’est parfois pas suffisant. Il faut en effet s’assurer que la vitre latérale est bien descendue d’un cran pour se libérer du montant de la portière pour éviter de forcer dessus et de risquer de la briser.
Sinon, vous pouvez toujours essayer la technique de Gérard Jugnot dans Les Bronzés font du ski (1979), à savoir uriner sur la poignée de portière pour la dégeler. Mais assurez-vous qu’il s’agit bien de votre voiture… au risque de vivre un moment gênant avec son propriétaire.
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