Notre BYD Seal est en finition "Design", soit le premier niveau de finition qui correspond à la version Propulsion.

BYD commercialise depuis la fin 2023 en Europe la Seal, une grande berline 100% électrique. Autonomie, connectivité, que penser de ce 5e modèle de la marque chinoise qui se positionne face à la Tesla Model 3?

Elle ne passe pas inaperçue. Stationnée dans la rue lors de nos essais, la BYD Seal suscite les questions. « Quelle est cette marque? », « C’est une Tesla? » Question pertinente car la grande berline de 4,80 mètres de long se place en parfaite rivale de la Model 3, le maître étalon des berlines électriques.

Notre BYD Seal est en finition "Design", soit le premier niveau de finition qui correspond à la version Propulsion.
Notre BYD Seal est en finition « Design », soit le premier niveau de finition qui correspond à la version Propulsion. © Julien Bonnet

Avec la Seal, le constructeur chinois BYD affiche de grandes ambitions. Le deuxième constructeur électrique au monde (1,6 million de voitures électriques vendues en 2023) veut prouver qu’il est capable de faire aussi bien que l’américain, numéro 1 mondial l’an dernier avec 1,8 million de voitures vendues.

Sur son marché local, BYD a même fini en position de leader pour la première fois, toutes motorisations confondues, avec plus de 2,5 millions d’unités vendues (voitures électriques et hybrides rechargeables), devant Volkswagen (2,23 millions) et Toyota (1,7 million).

Un habitacle confortable

La Seal se positionne donc plutôt dans le haut de gamme, avec une autonomie au-dessus des 500 kilomètres WLTP et des finitions plutôt soignées.

C’est ce qui ressort au global de notre modèle d’essai. Si le bleu layette qui domine sur les sièges ou les portières nous convainc peu (mais les goûts et les couleurs…), l’habitacle apparaît cossu et les matériaux soignés dans l’ensemble. Si l’espace de coffre à l’arrière (400 litres) est un peu moins généreux que sur une Model 3, les passagers à l’arrière disposent eux de beaucoup d’espace.

Une connectivité décevante

A l’avant, BYD mise sur un style semi-épuré, avec un écran derrière le volant et un grand écran au centre de la planche de bord. Ce dernier peut se régler au choix à l’horizontal ou à la verticale, de quoi choisir l’orientation qui convient le mieux au conducteur. Petite déception toutefois: lorsque le conducteur utilise par exemple Android Auto, l’écran se replace par défaut en horizontal.

L'intérieur bien conçu de cette BYD Seal
L’intérieur bien conçu de cette BYD Seal © Bastien Pauty

Autre déception sur cet écran: s’il se montre assez réactif, le catalogue d’applications reste encore restreint. Par ailleurs, impossible comme sur une Model 3 de profiter par exemple des arrêts pour recharger pour regarder des vidéos Youtube sur l’écran. Même à l’arrêt, les vidéos ne sont pas disponibles via des services de streaming, seulement via une clé USB.

Nous avons aussi remarqué de nombreuses traductions aléatoires: « intensité du feed-back de l’énergie » pour régler le niveau du freinage régénératif, ou « initialiser les graphiques » pour réinitialiser les données de consommation.

Dans la moyenne côté consommation

Concentrons-nous donc sur la conduite. La Seal est agréable, malgré son poids de 2,1 tonnes, avec peu de bruits de roulement ou d’air et une direction souple. Ce poids se fait en revanche sentir sur la consommation. Nous avons ainsi réalisé en moyenne 20kWh/100, une moyenne plutôt passable. Notre consommation a été ramenée à 16kWh en parcours urbain. Cette dimension dans la moyenne se retrouve lors de la recharge. En un peu plus de 40 minutes, nous sommes passés d’une batterie à 40% à une batterie rechargée à 86%. Un score moins performant qu’une Model 3.

Notre modèle d'essai débute partir de 46.990 euros.
Notre modèle d’essai débute partir de 46.990 euros. © Julien Bonnet

Notre version d’essai, avec un seul moteur à l’arrière de 313 chevaux, affiche un 0 à 100 km/h en 5,9 secondes, un chouïa mieux qu’une Model 3 Propulsion. Cela reste largement suffisant au quotidien et pour adopter déjà une conduite dynamique.

Pour des performances plus poussées, il faut se tourner vers la Seal en transmission intégrale, avec un 0 à 100 km/h en 3,8 secondes. Chiffre qu’on retrouve alors de manière originale sous le logo BYD Seal à l’arrière du véhicule.

Un peu plus chère qu’une Model 3

Si la BYD Seal rejoint la Tesla Model 3, c’est sur le bonus. Toutes deux n’y sont désormais plus éligibles, car les deux voitures sont fabriquées en Chine. Notre BYD Seal en finition « Design » (le premier niveau, déjà très bien équipé) débute à 46.990 euros. C’est 4.000 euros de plus que la Model 3 Propulsion (513 kilomètres d’autonomie).

La version 4 roues motrices débute elle à 49.990 euros, soit 1.000 euros de moins que la Model 3 directement concurrente. Cette dernière affiche une autonomie de 629 kilomètres contre 520 kilomètres pour la Seal.

Julien Bonnet et Pauline Ducamp

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