La première usine de voitures particulières de BYD débutera sa production fin 2025 en Europe. Le groupe chinois veut ouvrir un premier centre de R&D et design sur le continent.
Une deuxième usine, peut-être une troisième, un centre de R&D et plusieurs nouvelles marques. BYD lève cette semaine le voile sur sa stratégie pour renforcer son implantation en Europe.
Alors que la première usine de production de voitures particulières BYD située en Hongrie doit produire ses premiers modèles fin 2025, le constructeur réfléchit déjà à une deuxième usine, pour répondre à des besoins de production qu’il espère croissants.
« Nous ouvrirons une deuxième usine. Nous nous préparons à en ouvrir une deuxième, voire même une troisième », confie Stella Li, directrice générale de BYD Europe, à BFM Business, lors d’un événement à son siège de Shenzhen (Chine).
La numéro 2 du groupe n’a désigné aucun pays pour accueillir ces nouveaux sites, citant tour à tour l’Allemagne, l’Italie, la France et d’autres pays comme autant de localisations possibles. « Nous allons rencontrer différents gouvernements mais pour le moment, nous nous assurons que notre première usine monte en cadence et que chaque marché lance les véhicules, avec un marketing adapté », précise Stella Li.
L’usine hongroise de BYD doit produire 150.000 voitures par an dans une première phase, avec un lancement de la production à la fin de l’an prochain. Elle produira à terme 300.000 véhicules.
Un centre de design et de R&D en Europe de l’Est
La marque pourra bien entendu compter sur ses équipementiers maison dans cette stratégie de croissance. Le groupe peut ainsi produire en interne 70% d’un véhicule.
Autre nouvelle pièce de ce puzzle européen, le groupe va y implanter un premier centre de R&D et design, probablement dans l’est de l’Europe. « Nous travaillons pour ouvrir un centre de design, nous construirons ensuite l’équivalent d’équipes satellites sur les principaux marchés pour être sûr que nos équipes comprennent les besoins du marché local », explique Stella Li.
Aucune date n’a encore été donnée pour l’ouverture de ce centre de design. Mais le but est clairement de donner « un parfum européen » aux voitures du groupe vendues en Europe, alors que l’UE enquête sur les subventions accordées par le gouvernement chinois aux constructeurs locaux, avec BYD en tête de gondole.
Au-delà du maillage industriel, BYD compte étoffer son portefeuille commercial. Le groupe va lancer cette année sa marque haut de gamme Denza en Europe, avec notamment un van de transports de personnes. Sa marque de luxe Yangwang suivra.
« BYD veut construire une stratégie de long terme en Europe, nous cherchons des résultats de long terme », résume Stella Li, pour qui BYD a vocation à devenir un « constructeur global ».
BYD va lancer en 2025 une petite voiture électrique en Europe
C’est la petite voiture électrique qui inquiète les marques occidentales. Lancée au Mexique en début d’année, la Seagull arrivera donc bien en Europe, sur un segment des petites voitures type Peugeot 208 parmi les plus dynamiques du marché. « Ce sera une nouvelle Seagull, une Seagull différente. Spécialement conçue sur l’Europe », nous explique Stella Li. Aucun prix n’a été communiqué, mais le constructeur a longuement insisté sur le côté « abordable » d’un tel véhicule.
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